Le Président Tebboune a affirmé que le redécoupage administratif était une «nécessité inéluctable» pour trouver un équilibre entre les communes rurales et urbaines et consacrer ainsi le principe de la pratique démocratique.
S’exprimant lors de sa rencontre avec des représentants de la société civile, à l’occasion de la visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée mercredi dernier dans la wilaya de Tizi Ouzou, et à laquelle la télévision algérienne a consacré un documentaire diffusé samedi soir, le président de la République a précisé que l’état du développement à travers les différentes wilayas du pays «nécessite de trouver un équilibre entre les communes rurales et urbaines pour consacrer le principe de la pratique démocratique». Il a évoqué, à ce propos, le cas de certaines communes qui accusent un déficit financier.
Afin d’y remédier, “le redécoupage administratif est une nécessité inéluctable”, a‐ t‐il souligné, expliquant que « l’organisation actuelle n’est plus adaptée à la réalité socioéconomique du pays. La démocratie commence par la commune, d’où la “nécessité d’ouvrir le dossier du découpage administratif, sinon nous allons encore perdre du temps”, a insisté le président de la République.
«Les promesses et les programmes présentés par les candidats aux élections locales se heurtent souvent à une réalité différente. Il faut y remédier», a‐t‐il poursuivi.
Le dossier du découpage administratif est une «priorité», a dit le président de la République, assurant que les codes communal et de wilaya «garantiront l’équilibre requis entre les communes rurales et urbaines, consacrant ainsi le principe du développement à travers toutes les wilayas du pays.
Le développement est un droit pour chaque citoyen algérien, mais sa mise en œuvre effective et la concrétisation de l’objectif escompté nécessitent des études approfondies», a‐ t‐il affirmé.
Et de rappeler, à ce propos, «les expériences de projets mort‐nés qu’on a été obligé de convertir», appelant à «laisser les techniciens faire leur travail et à solliciter leur avis sur la faisabilité ou non des projets».
Le président de la République a en outre souligné que l’Algérie «s’oriente vers l’économie de marché. Dans les années 1980 et 1990, l’Etat a jeté les bases d’un investissement centralisé, mais aujourd’hui nous nous orientons vers l’économie libre, où l’investisseur joue un rôle central et où l’Etat l’accompagne en réunissant les conditions idoines et en levant les obstacles bureaucratiques», a‐t‐il expliqué.
«Nous avons ouvert la voie aux Algériens pour qu’ils contribuent au développement et chaque citoyen peut investir dans son pays en toute sérénité. Nous avons réalisé ce qui ne l’a pas été pendant vingt ans», s’est‐il réjoui.
Au sujet de l’allocation accordée aux femmes au foyer, le président de la République a précisé qu’ «elle participe de la solidarité nationale» et qu’ «elle contribue à améliorer la situation matérielle de cette catégorie».