Sur les trente-quatre (34) prétendants à la chaise présidentielle, seize (16) seulement ont déposé jeudi dernier leurs dossiers de candidature auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).
Les seize postulants vont encore attendre pour le verdict, qui sera connu dans un délai n’excédant pas sept jours. A ce stade de la procédure, la course présidentielle promet une confrontation entre six candidats issus de partis politiques, et dix candidats sans attache partisane.
Les candidats représentant des formations politiques sont les suivants: Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour le changement et le pro‐ grès (UCP) et la première à avoir annoncé sa candidature à l’élection présidentielle le 1er mars dernier, Youcef Aouchiche du Front des forces socialistes (FFS), Abdelaali Hassani Cherif du Mou‐ vement pour la société et la paix (MSP), Belkacem Sahli, président de l’Alliance nationale républicaine (ANR) et candidat de la Coalition Stabilité et Réforme, Tarek Zaghdoud, président du Rassemblement algérien (RA), et Ahmed Gouraya, président du Front de la jeunesse démocratique pour la citoyenneté (FJDC).
Les prétendants sans étiquette partisane sont les suivants : le président sortant Abdelmadjid Tebboune, Saida Neghza, présidente de la Confédération générale des entre‐ prises algériennes (CGEA), Chaabi Salem, Raouf Aib, El Abadi Bel Abbés, Abdelkrim Hamadi, Amar Chakar, Bouamrioune Slimane, Kamel Hebbal et enfin Baba Ahmed Hicham.
L’ANIE a annoncé avoir entamé le traitement des formulaires de souscription des signatures individuelles immédiatement après le dépôt des dossiers de candidatures par les postulants. Elle dispose de sept jours pour le faire.
Elle statuera sur la validité des candida‐ tures puis transmettra ses décisions à la Cour constitutionnelle dans un délai de 24 heures. Les candidats recalés ont le droit de faire appel auprès de la Cour constitutionnelle. Ils doivent le faire dans les 48 heures suivant la notification de la décision de l’ANIE.
La Cour valide la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle dans un délai de 7 jours. Jeudi, et après avoir déposé leurs dossiers, les seize prétendants ont, tour à tour, pris la parole et appelé les Algériens à se rendre massivement aux urnes, qualifiant la prochaine échéance d’événement important» et de rendez‐vous «historique».
Dans sa déclaration, le président sortant Tebboune a remercié « les partis politiques, les organisations et instances qui ont apporté leur soutien à sa candidature, ainsi qu’à l’ensemble des citoyens qui ont pris la peine de se déplacer dans les communes pour signer les formulaires de souscription».
Le Président sortant souhaite que sa candidature soit acceptée par l’ANIE. De son côté, Youcef Aouchiche, candidat du FFS a expliqué que plutôt d’opter pour «le retrait ou le boycott», son parti a décidé de se lancer dans la course présidentielle «par conviction au vu de l’importance de cette échéance».
Il a ajouté que son «ambitieux» programme touche «toutes les classes de la société», et que son discours électoral sera «une source d’espoir, de confiance et de changement face aux campagnes visant à semer le désespoir».
DÉBUT DU TRAITEMENT DES FORMULAIRES
Quant à Raouf Aib, il a estimé que la «prochaine élection présidentielle a ceci de positif qu’elle rassemble toutes les générations», soulignant le fait que «la contribution de tous à l’édification du pays est le plus important dans l’étape actuelle».
Aib a en outre précisé que le programme électoral qu’il propose au peuple «repose sur la préservation de l’unité et l’intégrité du pays et l’augmentation de la valeur de la monnaie nationale».
Pour sa part, le candidat de la mouvance islamique Abdelaali Hassani Cherif s’est attardé sur «l’importance du scrutin du 7 septembre», soutenant que le MSP est «un parti actif sur la scène politique», qui «doit être présent avec son candidat et son programme».
Hassani a rappelé que sa candidature «a été soutenue par le mouvement Ennahdha et de nombreux citoyens», d’autant plus que cette élection est «la deuxième après le mouvement populaire pacifique du hirak, qui a rassemblé les Algériens pour la réforme».
De son point de vue, «le prochain scrutin constitue une opportunité pour le changement».
Zoubida Assoul a indiqué, quant à elle, que sa candidature au futur scrutin était «une décision importante pour contribuer au développement du pays». Et de poursuivre : le programme électoral «couvre plusieurs aspects et vise à développer le pays, protéger la famille et réaliser le progrès et le développement économique».
Belkacem Sahli a insisté, de son côté, sur «la nécessité d’œuvrer à la réussite de la prochaine échéance électorale et de permettre aux citoyens d’accomplir leur devoir électoral». Sahli a expliqué : il y va de « la souveraineté nationale».
Par ailleurs, le prétendant indépendant El Abadi Bel Abbès a appelé les citoyens à «se rendre massivement aux urnes le 7 septembre en vue de choisir la bonne personne pour diriger le pays».
Concernant son programme électoral, il a indiqué qu’il misait sur «l’investissement dans les grandes potentialités» dont dispose l’Algérie.
Dans une déclaration à la presse après le dépôt de son dossier, Chekar a souligné la nécessité de faire de la prochaine présidentielle «une étape pour le renforcement de la stabilité du pays, la consolidation des institutions et la création d’une dynamique économique génératrice d’emplois».
Dans une déclaration à la presse après le dépôt de son dossier, Mme Neghza a salué «les positions» de la femme algérienne à différentes étapes de l’histoire de notre pays, notamment durant la glorieuse Révolution de libération.
Mme Neghza a également salué «l’accompagnement» assuré par l’ANIE à l’ensemble des prétendants à la candidature à cette échéance électorale.
Enfin Abdelhakim Hamadi a appelé de ses vœux «le développement de toutes les institutions de l’Algérie», soulignant que «l’Algérie est le legs des chouhada» de la glorieuse Guerre de Libération nationale.
L ‘ANIE transmet à la Cour constitutionnelle ses décisions relatives aux candidatures accompagnées des dossiers des candidats dans un délai n’excédant pas les vingt‐quatre (24) heures, à compter de la date de l’annonce de ses décisions.
La décision de l’Autorité indépendante est immédiatement notifiée à l’intéressé. En cas de rejet, il peut introduire un recours auprès de la Cour constitutionnelle dans un délai, maximum, de quarante‐huit (48) heures qui suivent l’heure de la notification.
La Cour constitutionnelle valide, par décision, la liste définitive des candidats à l’élection du président de la République, y compris les recours, dans un délai maximum, de 7 jours, à partir de la date de transmission de la dernière décision de l’Autorité indépendante.
Le retrait du candidat n’est ni accepté ni pris en compte après la validation des candidatures par la Cour constitutionnelle, sauf en cas d’empêchement grave légalement constaté par la Cour constitutionnelle ou en cas de décès de l’intéressé.
Un nouveau délai est ouvert pour le dépôt d’une nouvelle candidature. Ce délai ne peut excéder le mois précédant la date du scrutin, selon la loi organique.
Une fois leurs dossiers de candidature validés, les candidats commencent à présenter leurs programmes électoraux au cours de la campagne électorale, qui est déclarée ouverte vingt‐trois (23) jours avant la date du scrutin et s’achève trois (3) jours avant la date du scrutin