Une enquête d’opinion menée par l’Office national des statistiques (ONS), auprès des chefs d’entreprise, aussi bien privées que publiques, et dont les conclusions ont été mises en ligne sur le site web de l’office a révélé une hausse de la production industrielle et de la demande, ainsi que de bonnes perspectives en matière de trésorerie.
L’enquête souligne par ailleurs que le niveau d’approvisionnement en matières premières a été «inférieur» à la demande exprimée selon près de « 15% » des chefs d’entreprise du secteur public et reste égal selon près de l’ensemble de ceux du privé, ce qui a engendré, selon l’enquête, «des ruptures de stocks à près de 23%» des concernés du secteur public allant à «moins de 10 jours» pour la plupart d’entre eux.
En ce qui a trait à la demande en produits fabriqués, celle‐ci a «reculé» selon les chefs d’entreprises enquêtés du secteur public. Elle est, par contre, restée « stable » selon ceux du secteur privé, alors que la plupart des enquêtés, déclare avoir «satisfait» toutes les commandes reçues. Concernant l’état de la trésorerie, l’enquête relève qu’elle demeure «normal selon près de 56%» des concernés du secteur public ainsi que de la plupart de ceux du privé.
Toutefois, «l’allongement» des délais de recouvrement des créances et les charges d’exploitation «élevées» continuent d’influer sur l’état de la trésorerie, selon toujours l’enquête de l’ONS. Cependant, «près de 36%» des chefs d’entreprises publiques et «près de 30%» de ceux du secteur privé ont recouru à des crédits bancaires et la «plupart n’a pas eu de difficultés à les contracter», a également révélé l’ONS dans son rapport.
Au chapitre de la main‐ d’œuvre, «14%» des chefs d’entreprise du secteur public et «plus de 6%» de ceux du secteur privé déclarent avoir trouvé «des difficultés à recruter».
Par ailleurs et pour des raisons principalement liées à la «vétusté des équipements, la plupart» des chefs d’entreprises publiques enquêtés et près de 6% de ceux du privé déclarent avoir connu des pannes durant le premier trimestre 2024, toutefois, inférieures à 6 jours selon la plupart d’entre eux.
La plupart des enquêtés du secteur public et de ceux du privé déclarent pouvoir «produire davantage en renouvelant» les équipements et «sans embauche supplémentaire» du personnel.
Selon l’opinion des chefs d’entreprises, la demande en matériaux de construction est restée stable durant le premier trimestre 2024, avec un degré de satisfaction des commandes en matières premières «inférieur aux besoins exprimés», selon l’appréciation de près de 15% des répondants, alors que la «plupart» des enquêtés déclarent avoir «satisfait» toutes les commandes reçues.
Pour le prochain trimestre, les industriels des matériaux de construction, par exemple, prévoient « une hausse » de l’activité et de la demande, relève la même enquête.
Pour l’activité dans les industries textiles, et selon l’opinion des chefs d’entreprises ayant répondu à l’enquête, elle «a augmenté» au cours du premier trimestre 2024, contrairement à celle des cuirs qui a «reculé».
Le degré de satisfaction des commandes en matières premières est «inférieur» à la demande exprimée selon près de «25%» des concernés des textiles et de «plus de 40%» de ceux des cuirs, ce qui a engendré des «ruptures de stocks».
Pour les prévisions pour le trimestre prochain, conformément aux estimations des répondants des deux secteurs, il est prévu une hausse de l’activité et de la demande, selon l’ONS