Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a révélé, hier, à Mostaganem, qu’une quinzaine d’usines ont été récupérées dans le cadre du programme de récupération des fonds spoliés et du processus de redémarrage de leurs activités.
Aoun, qui était accompagné du ministre des Transports, Mohamed Habib Zahana, lors de la remise d’une unité industrielle à un groupe d’entreprises la remise d’une unité industrielle à l’entreprise nationale des travaux publics dans la zone d’activité, a indiqué que ces mesures s’inscrivent dans le cadre du programme du président Tebboune, qui a promis de récupérer tout l’argent spolié par les pseudo‐investisseurs.
«Une quinzaine d’usines ont été récupérées par l’Etat et nous les dirigeons vers les organisations qui les utiliseront», a‐t‐il déclaré, ajoutant qu’«il s’agit des milliards pillés, que les citoyens attendaient peut‐être pour les récupérer en espèces».
Après avoir inspecté l’unité industrielle, Aoun a donné un certain nombre de directives concernant la transformation vers un nouveau style de gestion et l’ouverture à l’environnement économique, comme il a ordonné le lancement d’un nouveau processus de recrute‐ ment et la livraison d’un nouvel outil de travail. Il a également ordonné le lancement d’un nouveau processus de recrutement et la livraison des premières commandes avant la fin du mois d’août.
Le ministre a déclaré que cette usine «fournira immédiatement des matériaux et des tuyaux aux organisations qui ont un pro‐ gramme en cours pour approvisionner certaines zones en eau potable de certaines zones, en particulier les dérivations.
Ce sera un soutien pour Cosider et d’autres organisations liées au secteur de l’irrigation». La remise de cette unité industrielle, abandonnée et fermée depuis plus d’un an, est l’occasion de faire le point sur son état d’avancement.
Afin de reprendre l’activité industrielle dans les meilleurs délais, la société a signé deux conventions avec la Société nationale de distribution des matériaux de construction et l’Office national d’irrigation et de drainage des eaux pour la fourniture de matériaux et l’approvisionnement en produits.
Cette unité industrielle, spécialisée dans la production de tuyaux de grandes dimensions, a été construite avec des technologies avancées et modernes sur une superficie de 12 hectares et pourra, à l’avenir, avec l’aide de l’Office national de l’irrigation et de l’évacuation des eaux, être agrandie.
Avec le pic d’activité industrielle et l’achèvement du processus d’exploitation, elle peut créer 360 emplois, selon les explications fournies.
L’entreprise nationale de travaux publics (NCPW) a commencé la semaine dernière à remplir les espaces et à inviter les anciens travailleurs à reprendre l’activité, et 100 travailleurs ont été rappelés dans un premier temps.
LES HOMMES D’AFFAIRES EMPRISONNÉS VOULAIENT RÉCUPÉRER LEURS BIENS SAISIS
Ces hommes d’affaires, actuellement emprisonnés pour de multiples chefs d’accusation, ont intenté des poursuites urgentes pour empêcher les procédures de saisie de leurs biens, et empêcher le paiement des amendes et indemniser le Trésor public.
Le tribunal de Sidi M’hamed a rejeté la requête introduite par les avocats des hommes d’affaires emprisonnés, dont Bairi et Mazouzi, Kouninef, Tahkout et Haddad pour cesser les saisines de leurs biens.
Selon la présidente du tribunal, ces affaires concernent 13 entreprises saisies par la justice dans 26 procès. Les accusés ont été soumis à des décisions judiciaires définitives.
De plus, ils sont tenus d’indemniser le Trésor public avec 128 mil‐ liards de DA, en attendant les décisions définitives qui seront rendues dans d’autres affaires de corruption ouvertes par l’agenda judiciaire.
Les chiffres enregistrés par le trésor public indiquent que les frères Kouninef ont infligé des pertes au trésor public, s’élevant à 27 milliards de DA, suivi Ali Haddad, qui a engagé le Trésor public 10.000 milliards de centimes.
La récupération par l’Etat des entreprises appartenant à des hommes d’affaires emprisonnés se poursuit et touche un bon nombre d’entités économiques.
Les entreprises concernées par cette opération sont celles dont les biens ont été saisis par la justice après un jugement définitif.
En ce qui concerne le groupe KouGC. Le cas le plus édifiant est celui de l’usine d’hui‐ le Cogral filiale de l’Entreprise nationale des corps gras, située au port d’Alger, que les frères oligarques avaient pu récupérer à leur compte il y a 13 ans, mais qui est retournée récemment dans le giron étatique par la porte du groupe industriel public Agro Div.
La liste des biens d’Ali Haddad dépasse, elle, les dix feuillets : plusieurs logements à Alger, 57 lots de terrains et 452 crédits auprès des banques publiques ajoutés aux 275 projets octroyés de manière irrégulière au groupe ETRHB.
Concernant les nombreux biens saisis au groupe Tahkout, l’entreprise de transport des étudiants sera bientôt transférée au ministère des Transports.
Toutes les entreprises dont les biens ont été saisis dans le cadre des scandales de corruption vont passer par ce processus et seront réactivées
Parmi les biens à récupérer sur le territoire national, une source judiciaire cite des usines, des villas, des bateaux de plaisance, des appartements, des lots de terrains, des immeubles, des voitures, des bijoux et des avoirs bancaires.
Ce fonds réunit les sommes récupérées à l’étranger, ainsi que le produit de la vente des biens saisis après décision judiciaire définitive.
Ce compte sera également affecté au règlement des frais liés à l’exécution des procédures de confiscation, de récupération et de vente, ainsi qu’à l’apurement des dettes grevant les biens saisis.
L’exécution des perquisitions, mises sous scellés et saisies ordonnées par la justice ont déjà concerné quinze personnalités ces trois dernières semaines.
Selon le ministère de la Justice, la valeur des propriétés confisquées s’élève à 600 milliards de DA qui seront versés dans un fonds spécial créé en vertu de l’article 43 de la loi de finances complémentaire 2021.
Le montant global, mis sous séquestre, s’élève à 52.723.779 807, 49 DA, dont 39.394.008.150,33 DA ayant fait l’objet de décisions de confiscation alors qu’en euro le montant global, mis sous séquestre, s’élève à 1.958.759.31 euros, dont 678.993.84 euros confisqués.
En ce qui concerne le dollar américain, le montant mis sous séquestre s’élève à 213.536.809.15 millions de dollars, dont 198.472.171,49 millions ont fait l’objet d’une confiscation, ajoute le communiqué qui fait état d’autres saisies de moindre importance en d’autres monnaies. Les sommes représentent des liquidités et des avoirs en comptes bancaires.
En ce qui concerne d’autres biens mobiliers, le communiqué évoque la mise sous séquestre de 4.766 véhicules, dont 4.689 confisqués, et 6 bateaux ayant tous fait l’objet de confiscation. S’agissant de l’immobilier, la même source mentionne 301 parcelles de terrain ordinaires et agricoles mises sous séquestre, dont 214 confisquées.
Évoquant 119 résidences et 27 magasins sous séquestre, dont 87 résidences et 23 magasins confisqués, la même source fait état de 21 autres bâtisses saisies ou confisquées.