À l’approche des élections présidentielles prévues pour le 7 septembre, le paysage politique national se dessine autour de plusieurs prétendants dont les visions pour l’avenir du pays varient considérablement. Chaque candidat tente de se positionner face aux enjeux cruciaux qui attendent l’Algérie.
Le Président sortant, Abdelmadjid Tebboune, bénéficie d’un solide soutien de la part des partis majoritaires tels que le FLN et le RND. Ces derniers louent les succès de son premier mandat, en mettant en avant ses réalisations en matière de projets stratégiques et de développement économique.
La campagne de Tebboune repose sur les acquis de son précédent mandat, promettant la continuité des réformes et des projets de développement.
Abdelali Hassani Cherif, représentant du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), cherche à se faire une place parmi les candidats islamistes. Avec le soutien potentiel du Mouvement Ennahdha et des partisans du Front de la Justice et du Développement, il espère séduire les électeurs islamistes déçus par d’autres partis.
Sa campagne se concentre sur un programme attrayant pour les régions intérieures, mais il devra démontrer sa crédibilité en tant que nouvel acteur sur la scène politique nationale.
Le Front des Forces Socialistes (FFS), qui reprend les élections après un boycott de 25 ans, a désigné un candidat pour la présidentielle pour la première fois depuis 1999.
Le parti vise à renforcer sa présence sur la scène nationale et à briser l’image régionaliste qui lui est souvent attribuée. Le candidat du FFS, Youcef Aouchiche, doit faire face à l’enjeu de prouver sa légitimité à l’échelle nationale tout en surmontant les divisions internes au sein du parti. Attirer un électorat diversifié sera essentiel pour son succès.
Bien que moins médiatisée, Saida Neghza est une figure influente dans le secteur économique. En tant que présidente de la Confédération générale des entre‐ prises algériennes (CGEA), elle pourrait capter l’attention des électeurs préoccupés par les réformes économiques et l’amélioration du climat des affaires.
Néanmoins, son manque d’expérience politique pourrait constituer un obstacle majeur. Elle devra prouver qu’elle peut traduire ses compétences économiques en politiques efficaces pour l’ensemble du pays.
Pour sa part, Zoubida Assoul, ancienne membre du Forum des Chefs d’entreprises (FCE) et leader du Parti du Progrès et du Changement, est reconnue pour son engagement en faveur des droits humains et de la démocratie.
Sa campagne se concentre sur les réformes politiques et sociales nécessaires pour moderniser l’Algérie. Sa principale difficulté sera de convaincre un électorat plus large de la viabilité de ses propositions face à des candidats plus établis. La mobilisation d’un soutien populaire suffisant sera cruciale pour son succès.
Belkacem Sahli, figure politique notable, se distingue par son programme diversifié et son expérience étendue. Il cherche à attirer le soutien des citoyens en présentant une vision complète pour l’avenir du pays. Les élections présidentielles du 7 septembre s’annoncent disputées.
Les résultats dépendent de la capacité de chaque candidat à convaincre les électeurs de la pertinence et de l’efficacité de ses propositions face aux défis actuels de l’Algérie.