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Après avoir engagé un bras de fer avec Sonatrach: Naturgy conclut finalement un accord

La société publique Sonatrach a gagné son bras de fer avec le groupe énergétique espagnol Naturgy qui avait demandé de négocier le prix de gaz en 2021 en raison de la pandémie de la Covid-19 et la baisse du prix mondial

Hier, le PDG de la société espagnole Naturgy, Francisco Reines, a révélé qu’un accord avait été trouvé avec Sonatrach concernant le prix d’achat du gaz naturel pour l’année 2024.

Dans un communiqué publié, hier par l’entreprise espagnole, son PDG a confirmé que l’accord entre Naturgy et Sonatrach prouve la force de la relation historique entre les deux parties, et l’engagement des deux entreprises dans la sécurité d’approvisionnement de la péninsule ibérique, ajoutant que Sonatrach a déjà prouvé qu’elle était un partenaire fiable.

Francisco Reines a déclaré : «La clôture de ces dernières négociations prouve la force des relations historiques entre les deux parties et confirme l’engagement des deux sociétés en faveur de la sécurité d’approvisionnement de la péninsule ibérique, et Sonatrach s’est déjà révélée être un partenaire fiable».

En 2022, Sonatrach a annoncé avoir signé un contrat avec son principal client en Espagne, Naturgy, pour «réviser» les prix du gaz qu’il lui fournit. La nature de cette «révision» n’a pas été précisée, mais Sonatrach a évoqué ces derniers mois, dans un contexte de crise diplomatique entre Alger et Madrid, une hausse des prix de son gaz vendu à l’Espagne.

Cette décision a été annoncée au moment où les cours ne cessent de grimper en raison des perturbations dans l’approvisionnement de l’Europe en gaz russe en raison de la guerre en Ukraine, pays envahi par la Russie.

«Sonatrach et son partenaire Naturgy ont convenu de réviser les prix des contrats de fourniture de gaz à long terme existants à la lumière de l’évolution du marché, assurant ainsi l’équilibre de leurs contrats sur une base gagnant‐gagnant», a indiqué Sonatrach dans un communiqué.

L’accord porte sur la révision des prix pour les fournitures de gaz naturel de 2023, avec effet rétroactif, ainsi que pour l’année 2024. De plus, les critères de révision des prix pour la période 2025‐2027 seraient également établis dans le cadre de cet accord.

L’accord «garantit que les prix reflètent les conditions actuelles du marché», a déclaré Naturegy.

La société espagnole avait demandé en 2021 une révision des prix demandée et a même prévu de saisir un arbitrage international à ce sujet.

Francisco Reynés, a affirmé à l’époque que sa société «aurait recours à tout instrument juridique pour adapter ses contrats internationaux de gaz naturel à circonstances actuelles du marché».

Le contrat qui liait l’Algérie à travers sa société, Sonatrach, à l’Espagne «est le plus pertinent de tous», et «un arbitrage est déjà en cours » affirme la même source.

La première étape consiste dans l’engagement d’un cabinet d’avocats «de poids international et de prestige reconnu», selon des sources commerciales, afin d’obtenir une révision extraordinaire des prix des contrats avec l’Algérie, qui représentent un volume compris entre 8 et 9 milliards de m3 de gaz naturel par an.

Pour rappel, Naturgy a déjà fait face à l’Algérie dans un long procès, qui a abouti à une sentence qui lui a coûté près de 1,9 milliard de dollars en 2010.

Cette décision est prise par Naturgy qui est le deuxième client gazier de l’Algérie et son partenaire dans le pipeline Medgaz, suite à la profonde dépression des prix des matières premières dérivée, d’une part, de l’offre excédentaire enregistrée depuis l’année dernière en raison du ralentissement de l’économie et d’autre part, de l’effondrement de la demande pour les mesures de confinement pour lutter contre la pandémie du coronavirus.

En juin dernier, l’Algérie a assuré 45,2% des importations espagnoles de gaz naturel, soit 12.936 gigawatt‐ heures (GWh), devançant ainsi la Russie (19,9%) et les États‐ Unis (11,5%).

Cette position dominante s’est maintenue pendant sept mois consécutifs. Sur l’ensemble de l’année, l’Algérie consolide sa place de premier fournisseur avec 37,3% du total des importations espagnoles de gaz, suivie par la Russie (21,9%) et les États‐Unis (18,6%), selon les données du bulletin statistique d’Enagás.

Ce nouveau contrat en négociation entre Sonatrach et Naturgy souligne l’importance continue des relations énergétiques algéro‐espagnoles, dans un contexte de marché gazier en constante évolution.

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