L’Algérie a établi une approche intégrée permettant de remettre son économie sur la voie d’une croissance plus rapide et plus solide. La croissance a été au rendez-vous dans la plupart des secteurs.
Cette tendance devrait se poursuivre et prendre de l’ampleur au cours des années à venir. Des chiffres, fraîchement établis par l’office national des statistiques (ONS) et mis en ligne sur son site web, le confirment.
L’office note, en effet, une «amélioration significative» des indicateurs de l’économie nationale, celui de la croissance compris, comparativement aux performances réalisées durant la même période de l’année écoulée.
En termes de valeur statistique, le taux de croissance économique, sur cette période, a grimpé à «3,8%, en hausse par rapport au 2,4% » enregistré au premier trimestre 2023.
L’économie nationale reprend ainsi de l’élan et croît à un rythme supérieur à son potentiel, d’il y a quatre ans.
Évidemment, la reprise de l’économie a produit un impact positif sur l’évolution du PIB nominal. Ce dernier s’est envolé au premier trimestre 2024, pour atteindre «8.923,3 milliards de DA contre 8.400 milliards de DA durant la même période de l’an‐ née passée».
Le PIB est un indicateur agrégé bien connu, qui est devenu l’un des principaux indicateurs économiques. Il suit une trajectoire durable de hausse.
Dans son dernier rapport consacré à l’Algérie, la Banque mondiale estime que la croissance du PIB s’est accélérée en 2023 pour «atteindre 4,1%», soutenue par le secteur «des hydrocarbures, la production de gaz naturel ayant compensé les réductions successives des quotas de production de pétrole brut».
La croissance du PIB hors industries extractives a atteint «3,7%», la croissance de l’investissement s’étant accélérée, soutenue par une reprise marquée de l’investissement public, et entraînant une hausse des importations.
La consommation privée est restée dynamique, stimulée par «la hausse des salaires dans le secteur public» et stimulant les secteurs fournissant les ménages.
Cette dynamique sectorielle soulignée par la banque mondiale a été également mise en avant par l’ONS. Celui‐ci explique que «la croissance du PIB au premier trimestre 2024 a été particulièrement soutenue par les activités des industries manufacturières, du secteur du commerce, de la réparation d’automobiles et d’articles domestiques, ainsi que du secteur des transports et des communications, qui connaissent respectivement des taux d’accroissement de 3,5%, 6,5% et 4,1%».
L’ONS ajoute que la croissance de la valeur ajoutée enregistrée dans le secteur des industries manufacturières «a porté les activités de raffinage, des industries textiles, de l’industrie pharmaceutique et d’autres industries diverses».
En valeur nominale, la valeur ajoutée des industries manufacturières s’est établie à «687,9 milliards de DA au premier trimestre 2024, comparé aux 656,7 milliards de dinars une année auparavant, marquant ainsi une hausse de 4,7%».
Cependant, dans le secteur des industries extractives, «la valeur ajoutée a connu une diminution moins marquée, avec une baisse de 0,6%, comparativement à une diminution de 4,2% enregistrée l’année précédente».
Cela s’explique, selon les experts de l’ONS, par «la contraction de l’activité dans le secteur pétrolier».
Pour ce qui est du secteur de l’agriculture, l’ONS note «un ralentissement dans le rythme de croissance par rapport à l’augmentation de 4,0% enregistrée durant la même période de l’année 2023 ».
En revanche, la valeur ajoutée du secteur de la pêche a augmenté de «1,3%, au lieu d’une légère baisse de 0,6%», une année auparavant», souligne l’office national des statistiques.