Le Mouvement de la résistance islamique (HAMAS) a beaucoup apprécié le discours engagé de l’Algérie prononcé par son Représentant permanent auprès des Nations unies, Amar Bendjama, devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
Il estime que cela exprime «l’essence même du rôle demandé à la communauté internationale depuis plus de 10 mois, au cours desquels l’armée d’occupation sioniste a fait fi de toutes les lois et les us internationaux et des valeurs humanitaires».
Le mouvement Hamas est revenu sur le discours du Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies devant le Conseil de sécurité de l’ONU, indiquant, par la voix de son Représentant en Algérie. Youcef Hamdane, que la feuille de route présentée par Bendjama «attend des mesures pratiques qui mettront fin à l’impunité perpétuée par l’occupation sioniste et imposeront un système pratique à tout un chacun».
Et d’ajouter : « Au cours des derniers mois, le Conseil de sécurité est resté incapable de prendre des mesures efficaces sur le plan humanitaire, et est encore plus incapable dans le domaine politique».
Le mouvement palestinien s’était félicité, avant un mois, de la décision du Conseil de sécurité d’un cessez‐le‐feu, et avait envoyé ses propositions aux médiateurs en vue de trouver un terrain d’entente pour les négociations.
Cependant, l’administration américaine continue de fermer ses yeux sur l’occupant qui échappe à l’accord, et lui assure une tribune pour diffuser ses mensonges et réitérer sa désinformation.
Le représentant de Hamas a appelé à «ne pas céder à cette politique qui met les efforts internationaux en vain», expliquant que « l’intervention humanitaire urgente est primordiale parallèlement à la nécessité de mettre une pression sur l’occupant pour arrêter d’échapper à l’accord, de mettre fin aux génocides quotidiens commis contre les civils sans défense à Ghaza, de s’accaparer de la Cisjordanie et de liquider nos détenus dans les prisons de l »occupant».
S’ex‐ primant vendredi dernier au Conseil de sécurité onusien, Bendjama a souligné que la «seule voie » devant permettre de mettre fin à la tragédie à Gaza était de «garantir le droit inaliénable » du peuple palestinien à créer son propre État indépendant avec El‐Qods comme capitale.
Et d’expliquer:«la seule voie pour mettre fin à cette horrible tragédie est claire comme de l’eau de roche, comme l’a proclamé avec audace le président de la République Abdelmadjid Tebboune : Nous devons garantir le droit inaliénable du peuple palestinien à son propre État indépendant, avec El‐Qods Asharif comme capitale légitime».
Bendjama a notamment souligné qu’il s’agissait «d’un impératif moral et d’une dette historique, que l’humanité doit s’en acquitter de toute urgence».
Il a ainsi indiqué que la séance a été convoquée dans le but de «mettre en lumière la nécessité impérieuse d’unir nos efforts et de coordonner notre réponse face à la crise humanitaire qui sévit à Gaza.
Notre réunion d’aujourd’hui est un signe d’espoir. Un espoir que nous pouvons mettre de côté nos divergences et nous unir dans notre humanité commune.
Mais l’espoir seul ne suffit pas et le peuple de Gaza a besoin de plus que de notre sympathie», a‐t‐il ajouté.
Dressant un tableau noir de la situation qui prévaut à Gaza, avec des enfants qui pleurent de faim et des hôpitaux inondés, Bendjama a appelé à «agir» face à une catastrophe qui «défie l’essence même de notre humanité».
Le diplomate algérien a affirmé qu’aujourd’hui, 96 % des enfants et des femmes palestiniens sont confrontés à l’insécurité alimentaire à Gaza. Les images d’enfants palestiniens faisant la queue pour avoir quelque chose à manger ou bien mangeant des feuilles d’arbres devraient remettre en question notre humanité et nous inciter à agir », a‐t‐il insisté, relevant que « l’histoire nous jugera».
Il a, en outre, dénoncé «les obstacles en matière d’accès et de distribution de l’aide alimentaire qui sont les faits de politiques» israéliennes délibérées. L’Algérie apporte un soutien sans équivoque à la cause palestinienne. Membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, elle a toujours appelé à plus d’efforts pour un cessez‐le‐ feu à Gaza. Elle affirme égale‐ ment que l’ONU doit assumer la responsabilité qui lui incombe de protéger la population civile de Gaza de cette occupation répressive.