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Alger

Un cinquième candidat sollicite la Cour constitutionnelle

La Cour constitutionnelle se prépare, à l’approche de la fin du délai légal d’examen des dossiers et la réception des recours prévu le 3 août prochain, à annoncer la liste finale des candidats pour les prochaines élections présidentielles.

Si pour les trois candidats retenus, à savoir le président sortant, Abdelmadjid Tebboune, le président du MSP, Abdelali Hassani Cherif, et le secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche, les choses semblent évoluer positivement en apportant la dernière touche à leurs programmes politiques en vue de la campagne électorale prévue le mois prochain, pour les cinq candidats ayant déposé un recours au niveau de la Cour constitutionnelle, cela ne semble pas être le cas.

La Cour Constitutionnelle a fait savoir, dimanche dernier, tard dans la soirée, qu’elle avait enregistré le dépôt d’un cinquième recours, venant de l’un des 13 candidats à la candidature dont le dossier a été invalidé par l’ANIE.

Le DG par intérim des affaires juridiques et de la justice constitutionnelle auprès de la Cour, Ahmed Ibrahim Boukhari, explique en effet que «l’opération de réception» se poursuit. « Cinq recours ont été enregistrés jusqu’à présent». La liste des noms des candidats malheureux reste toutefois « confidentielle ». Cependant, trois prétendants à la magistrature suprême ont déjà annoncé qu’ils comptaient bien user de toutes les procédures légales.

Les détails publiés par l’ANIE donnent par ailleurs une idée relativement précise des «possibles» autres auteurs de recours.

En effet, cinq jours après l’an‐ nonce de l’ANIE, faisant savoir jeudi que 13 des 16 dossiers de candidature ne remplissaient pas les critères de validation, trois candidats à la candidature ont officiellement annoncé avoir sollicité la Cour constitutionnelle.

Le SG de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a fait savoir que 96 parrainages d’élus lui ont été refusés «sur les 635 présentés». Une situation jugée «incompréhensible» pour la coalition «Stabilité et Réforme» qu’il comptait représenter le 7 septembre prochain. L’un de ses représentants, le Dr Assir Taïbi, expliquait samedi dernier que l’ANIE a «pu suivre en temps réel la collecte grâce au système numérique (…) C’est pour cela que nous nous interrogeons sur l’explication qui veut que certains de nos parrainages ont été donnés en double».

Même chose pour la candidate à la candidature, Mme Saïda Neghza. Cette dernière, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes, aurait introduit un recours dès vendredi dernier, écrivant sur sa page qu’elle était confiante quant à ses chances de figurer sur la liste finale.

«Nous avons une grande confiance en l’impartialité de la justice». Le dossier de la candidate Saïda Neghza a comporté 665 parrainages d’élus, sur les 600 nécessaires, selon les chiffres de l’ANIE.

Toutefois, comme pour le candidat Belkacem Sahli, un grand nombre de formulaires se sont révélés invalides, 40 annulés et 175 doublons.

Ces deux derniers «candidats à la candidature», Saïda Neghza et Belkacem Sahli, ont par ailleurs annoncé qu’ils ont eu une entrevue dimanche dernier, pour discuter de la question et des possibles démarches à entreprendre. Un communiqué conjoint serait même prévu.

Par ailleurs, le troisième prétendant à avoir sollicité la Cour constitutionnelle est le candidat libre Abdel Hakim Hamadi. Ce dernier, docteur en médecine vétérinaire, avait déjà tenté sa chance lors de la précédente élection présidentielle. Les chiffres de l’ANIE montrent qu’il a pu déposer auprès de l’Autorité indépendante le nombre respectable, et théoriquement suffisant, de «807 parrainages d’élus».

Toutefois, le contrôle des formulaires effectué par l’ANIE a révélé que «464 formulaires» étaient des doublons, c’est‐à‐dire accordés à plus d’un seul prétendant. Quant aux noms des deux autres recours, ils restent pour le moment confidentiels.

Cependant les chiffres de l’ANIE permettent d’identifier les prétendants les plus proches du quorum, du moins selon le nombre de formulaires déposés.

Ainsi, le candidat libre El Abadi Bel Abbès a annoncé avoir déposé 750 parrainages d’élus, bien que l’ANIE les ait jugés totalement invalides, expliquant que ces formulaires étaient «vides».

Même chose pour les candidats Hichem Baba Ahmed, Bouamrioune Slimane, Ahmed Gouraya et Raouf Aib, Ils déclarent tous avoir déposé plus de 50 000 signatures d’électeurs.

Toutefois l’ANIE précise, dans les quatre cas, que les documents sont presque tous «vides».

Pour rappel, la Cour constitutionnelle devrait rendre son verdict dans les prochains jours, au plus tard le 3 août, selon les délais légaux.

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