Le président du MSP et candidat officiel à l’élection du 7 septembre, Abdelaali Hassani Cherif, doit présenter aujourd’hui le programme présidentiel qu’il compte défendre face aux électeurs.
Le parti, soutenu dans sa course à la magistrature suprême par le mouvement Ennahdha, a fait savoir hier que son chef animera «une conférence de presse ce dimanche matin» depuis le siège d’Alger.
Pour rappel la présentation du programme était initialement prévue mercredi avant d’être «reportée» suite à l’annonce de l’assassinat du chef du Hamas palestinien. Hassani Cherif déclarait alors «nous ne pouvons ignorer le contexte international. Nous sommes une partie de la Oumma».
Le programme présidentiel du MSP, dont la présentation à la presse et aux électeurs est en effet un moment important de la campagne. Le texte devra «structurer» l’ensemble de la communication du parti au cours des prochaines semaines.
Plusieurs de ses éléments sont déjà connus, notamment son intitulé, que l’on peut traduire par «une occasion» ou «une opportunité». Le responsable, déjà très incisif dans ses déclarations et sa volonté de peser sur la scène politique, laisse entendre que le «pays ne peut plus perdre ses chances».
Hassani Cherif, en marge de l’ouverture, vendredi, de la session ordinaire du « Conseil de la Choura » du MSP ajoutait «l’Algérie doit saisir toutes les occasions (…) celles de renforcer les libertés, de réaffirmer ses valeurs, d’aller vers la réforme et le changement», Ainsi, le Chef du MSP parle déjà d’un programme pour «traiter les erreurs du passé». Il refuse toutefois de distribuer les responsabilités, déclarant lors de la même intervention «elles sont partagées».
En ce sens, le programme du MSP, élaboré par des compétences «internes et externes» au parti selon les précisions de certains cadres, se veut résolument «tourné vers l’avenir».
Hassani Cherif annonce en ce sens que le parti proposera 62 engagements aux Algériens. Un nombre là aussi symbolique «62 est une référence à l’année de l’indépendance, mais aussi au nombre d’années depuis nous sommes indépendants».
Quant à la nature de ses «engagements», il s’agira selon les premières indications d’aller vers une «réforme de la Constitution», du moins de certains articles, pour clarifier la «répartition des pouvoir» mais aussi de répondre aux «questions urgentes».
Les «problématiques liées au niveau des salaires», ou encore « au chômage des jeunes et du logement. Nous avons des solutions» promettait Abdelaali Hassani Cherif le 28 juillet dernier.
Par ailleurs, sur le plan de la politique étrangère, le candidat du MSP laisse entendre que sa seule boussole sera la «garantie des intérêts du pays». Ainsi le candidat déclarait récemment à la presse, «s’il existe des intérêts communs entre l’Algérie et un autre pays, il y aura des relations fortes, croissantes et développées», autrement le MSP estime que certaines relations sont plus proches du fardeau diplomatiques».
Et dans cette logique, sans donner les noms de pays qu’il juge les plus proches de l’Algérie, le MSP annonce qu’il œuvrera a «renforcer les relations avec les pays avec lesquels l’Algérie a des intérêts majeurs».
Visiblement des nations dites émergentes, le candidat ajoutant en ce sens «le monde d’aujourd’hui s’oriente vers les pays émergents, en développement et développés (…) les pays qui ont établi leur position dans le monde et qui ont besoin de renforcer leurs relations dans une logique gagnant‐gagnant».
Le chef du MSP, affirmait par ailleurs que le monde occidental «était de plus en plus hostile». Il déclarait mercredi dernier, en réaction à l’annonce de l’assassinat du chef du Hamas palestinien, il s’agit «d’une bataille lancée par l’occident contre toute la Oumma (…) ce monde (l’occident) a conscience qu’il disparaît, il veut nous entrainer dans les guerres».