«Les efforts des Nations unies concernant la résolution du conflit au Sahara occidental se poursuivront conformément aux résolutions du Conseil de sécurité», a indiqué Stéphane Dujarric dans des déclarations faites aux médias mardi à New-York.
En tant qu’ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est inscrit depuis 1963 sur la liste des territoires non autonomes de la commission des Nations unies «des politiques spéciales et de décolonisation».
Outre son inscription à la commission onusienne dite aussi C24, la question sahraouie est aussi posée au Conseil de sécurité et est prise en charge par la mission onusienne Minurso, dont l’objectif est l’organisation d’un référendum d’autodétermination et par un Envoyé personnel du SG de l’ONU dont la mission est d’aboutir à une solution politique qui prenne en compte le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, a rappelé le chef de la diplomatie algérienne lors de sa conférence de presse.
Le SG de l’ONU, Antonio Guterres a remis au Conseil de sécurité son rapport de 5 pages sur le Sahara Occidental. «Fin février 2024, pour réduire les tensions sur le terrain, mon représentant spécial pour le Sahara occidental et Chef de la MINURSO et le Commandant de la Force ont écrit aux deux parties pour proposer une cessation des hostilités pendant le mois sacré du ramadan».
L’Armée royale marocaine a répondu le 26 février 2024 et redit son engagement à respecter le cessez‐le‐feu de 1991 tout en soulignant son droit de réagir face aux agissements du Front Polisario.
Dans une lettre adressée à mon représentant spécial et datée du 13 mars 2024, le Front Polisario a estimé que, «si l’on ne s’attaquait pas aux causes profondes de la rupture du cessez‐le‐feu de 1991, une cessation des hostilités revenait à méconnaître la réalité actuelle sur le terrain». La plupart des tirs de part et d’autre du mur de sable signalés à la MINURSO par les parties étaient concentrés dans le nord du territoire, près de Mahbas.
«Durant la période considérée, la MINURSO, accompagnée de l’Armée royale marocaine, s’est rendue dans des lieux où des tirs se seraient produits à proximité du mur de sable et, dans plusieurs cas, a observé des traces de munitions de mortier explosées.
Toutefois, pour des raisons de sécurité, ces visites ont souvent eu lieu plusieurs jours après les faits présumés, si bien qu’il a été difficile de déterminer de façon concluante ce qui s’était passé. Une enquête de la MINURSO a établi que, le 29 octobre, des roquettes explosives en provenance de l’est avaient touché une zone habitée par des civils à Smara. Une personne aurait été tuée et trois autres blessées».
La MINURSO a continué de noter les informations faisant état de frappes menées par l’Armée royale marocaine à l’aide de drones aériens à l’est du mur de sable et a pu mener des enquêtes sur les lieux présumés en diverses occasions. Dans certains cas, les médias ont rapporté que les frappes aériennes avaient fait des victimes civiles.
La MINURSO a constaté à plusieurs reprises qu’«il y avait eu des victimes». «Au regard du droit international, il est carrément question de terrorisme d’Etat déployé par le Maroc, et dont il devra rendre compte un, jour».
Par ailleurs, ce court passage à lui seul permet de mettre en exergue l’hypocrisie et les louvoiements du Makhzen, face auxquels le front Polisario oppose une détermination absolument inébranlable.
Ce rapport, qui reconnaît la reprise du conflit armé, met en exergue les difficultés dans lesquelles se trouvent les FAR (forces armées royales) de l’armée d’occupation marocaine. D’où, leur demande de revenir au cessez‐ le‐feu de 1991.