Tous les regards se tournent vers ce que le candidat Tebboune annoncera comme nouveaux engagements présidentiels dans le cadre de l’achèvement de son projet visant à renforcer la construction de la Nouvelle Algérie.
À quelques semaines de l’élection présidentielle du 7 septembre prochain en Algérie, les programmes des principaux candidats mettent en lumière des visions contrastées pour l’avenir du pays.
Après que ses concurrents Abdelali Hassani Cherif, avec son programme «Opportunité», et Youcef Aouchiche, avec son programme «Vision», aient déjà dévoilé leurs projets, le candidat Tebboune, Président sortant, brigue un second mandat en promettant de poursuivre les réformes entamées durant son premier quinquennat. Il se fixe comme objectif d’atteindre un PIB de 400 milliards de dollars d’ici 2027 et de doubler les salaires d’ici 2026‐2027.
Tebboune met en avant les efforts réalisés pour stabiliser l’économie, malgré les obstacles importants comme la lutte contre les fléaux tels que la bureaucratie et la corruption et les répercussions de la pandémie de la Covid‐19. Il souligne les acquis réalisés jusqu’à présent, tout en promettant de renforcer les réformes pour continuer à améliorer les conditions de vie des Algériens.
En face, Youcef Aouchiche, candidat du Front des Forces Socialistes (FFS), propose une approche résolument socialiste. Son programme met l’accent sur une série de mesures visant à améliorer le pouvoir d’achat et renforcer la protection sociale.
Aouchiche propose de revaloriser le salaire national minimum garanti à 40 000 DA, de supprimer l’impôt sur le revenu global pour les revenus inférieurs à 50 000 DA, et de plafonner les prix des produits de première nécessité. Il envisage également l’instauration d’un revenu universel de 20 000 DA pour les personnes en situation de précarité, ainsi qu’une augmentation de 50 % des budgets alloués à l’enseignement.
Ces mesures visent à répondre aux besoins des citoyens les plus vulnérables et à soutenir les familles à faibles revenus, en conformité avec les principes de l’État social démocratique.
Abdelaâli Hassani Cherif, candidat du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), propose, quant à lui, une révision progressive des salaires et des pensions, ainsi qu’une approche équitable de la répartition des richesses.
Son programme inclut la mise en place de mécanismes de recensement périodique des revenus pour améliorer le soutien aux plus démunis. Hassani Cherif s’engage également à développer l’offre de logements, en tenant compte de la solvabilité des citoyens, et à porter le PIB à 450 milliards de dollars. Il vise à réduire le chômage à 5 % et à ramener l’inflation à 3 %.
Sa vision met l’accent sur une gestion plus équitable des ressources et une attention accrue aux besoins des citoyens les plus vulnérables.
En somme, la campagne électorale, qui débute ce jeudi, s’annonce intense avec des débats dominés par ces enjeux socioéconomiques cruciaux. Les candidats devront convaincre les électeurs avec leurs propositions respectives, chacun portant une vision différente pour l’avenir du pays.
Entre la continuité promise par Tebboune, l’approche sociale du candidat Aouchiche, et la vision équitable de Hassani Cherif, les électeurs auront l’occasion de choisir la direction à prendre pour l’Algérie dans les années à venir.
Ces débats seront déterminants pour l’issue de cette élection cruciale, façonnant ainsi le futur économique et social de l’Algérie.