L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a fait savoir, hier, la veille du lancement officiel de la campagne, que le corps électoral compte à l’issue de la révision exceptionnelle de juin dernier pas moins de 24 351 551 électeurs dont 865 490 inscrits sur les listes à l’étranger
Un chiffre en hausse par rapport aux 24 143 606 précédemment recensés. L’ANIE, lors d’une conférence organisée hier par son président, Mohamed Charfi, explique que la réouverture des listes, entre le 12 et le 27 juin, a permis «481 106 nouvelles inscriptions sur le territoire national et 16 639 à l’étranger», en plus de «la radiation de 30 030 inscrits à l’étranger et 259 767 en Algérie».
Des précisions de l’ANIE montrent que le corps électoral continue de croître. Il apparaît toutefois que les plus jeunes électeurs ne sont toujours pas au rendez‐vous en comparaison avec leurs aînés. Ainsi, alors que les détails des données laissent apparaître un relatif équilibre entre les femmes et les hommes, respectivement 47% et 53%, la majorité des inscrits, « soit 64%, sont âgés de plus de 40 ans. Une tendance encore plus marquée en ce qui concerne les Algériens de l’étranger, les chiffres de l’ANIE montrent en effet que «84 % des inscrits ont plus de 40 ans».
Quant à la répartition du corps électoral au niveau national, la majorité des électeurs restent inscrits dans les wilayas du nord du pays. L’ANIE explique en effet que «23 wilayas du Grand Sud et des Haut Plateaux comptent moins de 300 000 électeurs, 16 wilayas du Nord ont moins de 500 000 électeurs inscrits et 16 moins de 750 000 et trois wilayas avec plus d’un million d’électeurs, Sétif, Oran et Alger».
La wilaya avec le plus d’électeurs étant Alger avec plus de 1,9 million d’inscrits. Des chiffres qui seront très certainement scrutés par les candidats pour l’élaboration de leurs programmes de meetings. Et à ce sujet, le président de l’ANIE a également rappelé hier que l’autorité veillera au bon déroulement de la campagne. «L’encadrement de la campagne électorale doit respecter une série de normes», déclarait Charfi en précisant que l’ANIE organiserait une «dernière réunion à ce sujet».
L’un des aspects qui apparaît le plus important pour le responsable reste en ce sens «l’égalité des temps de parole». Il explique que l’ANIE travaille déjà «en commission mixte» avec l’Autorité nationale de régulation de l’audiovisuel, pour s’assurer «du suivi de chaque média». La règle étant d’accorder un même espace à chacun des trois candidats en course, que ce soit pour leurs déclarations mais aussi pour leurs activités.
Charfi, en réponse à une question, explique en effet : «Si vous donnez cinq minutes de couverture à l’activité de l’un des candidats, vous devrez donner la même chose aux autres».
Et à propos de la couverture de la campagne, et de son écho à l’étranger, on apprenait hier que 87 demandes d’accréditation de journalistes étrangers ont été déposées. Charfi explique en ce sens que le 12 août dernier une réunions entre l’ANIE, les services diplomatiques, et les services compétents avait permis de traiter 50 de ces demandes (…) 27 ont été acceptées, et 10 refusées. Le traitement se poursuit concernant les autres dossiers.