Le complexe sidérurgique Tosyali Algérie vient de franchir une étape majeure dans son développement en exportant sa première cargaison de tôles d’acier.
Cette réalisation inédite pour l’Algérie marque un tournant dans l’industrie nationale de l’acier et positionne le pays comme un nouvel acteur sur le marché international de ce matériau. Dans un communiqué samedi dernier, l’entreprise mixte algéro‐turque spécialisée dans la sidérurgie a annoncé avoir exporté en août une première cargaison de 25.000 tonnes de tôles d’acier.
Cette opération fait suite à une autre réalisée en mai dernier, confirmant ainsi la dynamique de développement de Tosyali Algérie. Le complexe avait déjà annoncé en début d’année la mise en service de son usine de production d’acier plat à Bethioua, dans la wilaya d’Oran.
Cette première phase s’inscrit dans un projet plus vaste, dont l’achèvement et la mise en service sont prévus pour le second semestre de cette année 2024, visant à doubler la capacité de production et à diversifier les produits proposés. À terme, Tosyali Algérie ambitionne de répondre à une grande partie de la demande nationale en acier et d’exporter une part importante de sa production, contribuant ainsi à la diversification des exportations algériennes.
En parallèle de ces tôles d’acier plat, Tosyali Algérie s’est lancée dans la fabrication de tôles laminées à chaud, un produit destiné aux sociétés de fabrication de charpentes métalliques, aux chantiers de construction navale et mécanique. Selon Alp Topcuoglu, l’administrateur chargé des affaires de la société Tosyali Algérie, l’entreprise s’est fixée comme objectif d’atteindre 1,5 milliard de dollars l’année prochaine avec les nouveaux produits des aciers plats, et de dépasser les deux milliards de dollars en 2026.
En décembre dernier, le DG adjoint du complexe Tosyali Algérie dont les activités ont débuté en 2013 dans le cadre d’un partenariat algéro‐turc, avait affirmé que le complexe mettrait en service la première partie du projet de production d’acier plat à partir du mois de juin 2024.
Selon la même source, cette première phase permettra de produire 3 millions de tonnes d’acier et de doubler les revenus générés par les exportations grâce à la mise sur le marché de produits à haute valeur ajoutée.