Le dossier de la réforme du secteur d’agriculture a été placé parmi les axes prioritaires du programme économique du candidat Abdelmadjid Tebboune.
Le programmé du candidat indépendant Tebboune, énonce 400 milliards de dollars de PIB à la fin de son éventuel second mandat, considère visiblement la refonte de secteur de l’agriculture comme «l’un des moyens de limiter les importations» et plus encore «d’attirer les investissements» afin d’augmenter la production. Une vision de l’agriculture, à l’origine aujourd’hui de plusieurs engagements et promesses de campagne notamment la concrétisation dès 2025 de l’autosuffisance pour certaines catégories de céréales.
Lors de son dernier meeting à Constantine, le candidat Tebboune a fait savoir que les chantiers engagés depuis 2019 donnent déjà leurs résultats. Ainsi, il annonce «dès l’année prochaine (2025) on espère pouvoir arriver à une autonomie en ce qui concerne le blé dur, l’orge et le maïs».
Un pas important pour le pays, et pour le processus de réforme toujours en cours du secteur.
L’arrêt des importations d’une catégorie de production, signifie en effet que «les montants qui étaient autrefois consacrés pour l’importation pourront être redistribués au profit des citoyens».
Dans cette logique, le programme officiel du candidat détaille les axes de travail que veut mettre en œuvre le candidat aux cours des cinq pro‐ chaines années. Il s’agit notamment «de renforcer les productions stratégiques, au travers d’une carte agricole étudiée selon des normes scientifiques».
Le document fait état de la nécessité d’un effort particulier en ce qui concerne la production et l’utilisation du maïs. Ce dernier doit notamment être une solution pour «régler définitivement la problématique des aliments pour bétail». Le programme note que le «maïs et ses dérivés devront être utilisés pour limiter l’importation des fourrages pour bétail et élevages de production des viandes rouges et blanches».
Par ailleurs une aide importante, notamment en termes de conseil et d’orientation scientifique et «d’électrification des exploitations», sera visiblement accordée aux professionnels afin «d’augmenter la productivité par hectare».
Même chose en ce qui concerne l’agriculture au niveau des zones sahariennes, le candidat espères‐y développer pas moins «d’un million d’hectares».
Le candidat Abdelmadjid Tebboune lais‐ se entendre que l’agriculture algérienne, bien qu’elle doive encore redoubler d’effort, est déjà sur le bon chemin. Il tient notamment pour preuves les réalisations des dernières années.
«Aujourd’hui et pour la première fois depuis 62 ans, l’Algérie produit son huile». Le candidat se félicite que l’en‐ semble du processus industriel commence à être maîtrisé, «les agriculteurs produisent les graines, les industriels transforme, et le produit final est utilisé dans les cuisines algériennes (…) nous avons un produit algérien à 100%».
Quant aux nouveaux investissements étrangers, le candidat cite notamment l’exemple de projet de «plus de 3 milliards de dollars pour la production de lait avec des investisseurs du Qatar», ou encore le projet avec les «les Italiens à Timimoune pour l’exploitation de 63.000 hectares».
Par ailleurs, le candidat Tebboune a clairement indiqué que la réforme de l’agriculture devra égale‐ ment passer par une meilleure maîtrise de la ressource hydrique.
Le chemin est là aussi tout tracé : poursuivre le développement des usines de dessalement et réduire les gaspillages grâce à la purification des eaux.
Ainsi, le candidat déclarait dimanche dernier face aux électeurs de l’Est du pays, «d’ici au mois de décembre nous serons les premier au niveau africain, et les second au niveau arabe en termes de capacité de dessale‐ ment de l’eau de mer».
La stratégie suivie depuis 2019, est plus que jamais d’actualité selon le candidat, les expertes nous disent que la sécheresse risque de s’ag‐ graver (…) il faut poursuivre sur cette voie, nous ferons face grâce au dessalement et grâce à la purification des eaux usées».
Et concrètement, le candidat annonce une meilleure répartition des eaux issues du dessalement, des précipitations ou encore des forages.
Cela «doit permettre d’augmenter la superficie des terres irriguées», le candidat veut les faire passer «d’environ 2 millions d’hectares actuels à plus de 3 millions d’hectares de terre irriguée».