La balance commerciale a enregistré durant les 7 premiers mois de l’année en cours un excédent de 3.75 milliards de dollars alors que la valeur des importations est de l’ordre de 26.62 milliards de dollars contre 30.36 milliards de dollars d’exportation.
C’est ce qu’a révélé hier le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, lors de l’installation des nouveaux membres du comité de suivi du commerce extérieur. A cette occasion, Zitouni a rappelé la grande importance que le Président de la République attache au dossier du commerce extérieur, soulignant la nécessité d’activer la vigilance économique et d’orienter la politique de commerce extérieur pour servir les intérêts du pays, surtout à la lumière des défis géopolitiques et stratégiques auxquels est confrontée l’économie mondiale.
Le ministre a expliqué que l’activation de ce comité intervient en application du décret exécutif n°09‐429, portant création du comité et déterminant sa composition, ses missions et son organisation.
Il a par ailleurs indiqué que les nouveaux membres ont été nommés conformément à une décision ministérielle qui sera publiée au journal officiel. Ils auront un mandat de trois ans, renouvelable.
Le comité comprend des représentants de 16 secteurs ministériels et de 12 organismes officiels.
Les missions fondamentales de ce comité sont de suivre et d’analyser les flux commerciaux (exportations et importations), proposer des mesures pour réformer et contrôler les activités de commerce extérieur.
En plus de l’évaluation périodique des données liées au commerce extérieur, proposer de nouvelles mesures liées à la rationalisation des importations et proposer des mesures dans le cadre de la promotion des exportations hors hydrocarbures.
Le comité est chargé en outre de contribuer à l’analyse et à l’évaluation des accords commerciaux et d’assurer la mise à jour et la crédibilité des informations économiques et statistiques.
Zitouni a souligné que la création de ce comité s’inscrit dans le cadre d’une série de mesures prises par le secteur du commerce en coordination avec les secteurs concernés, dans le but de réguler le commerce extérieur et de parvenir à un équilibre de la balance commerciale en favorisant les exportations hors hydrocarbures et en contrôlant les importations pour protéger la production nationale.
Notons que le ministère du Commerce et de la Pro‐ motion des exportations, accordent, depuis quelques années, une grande importance aux commerce extérieur en adoptant, outre l’initiative de la création du comité de suivi, le principe de rationalisation de ses importations parallèlement à l’évolution de la production nationale.
En mai dernier, le ministre a indiqué, dans une interview accordée à la Télévision algérienne, en marge de l’ouverture de la 55e Foire internationale d’Alger (24‐29 juin), que «l’Algérie n’a pas cessé les importations, mais ce que nous produisons, nous ne l’emporterons pas», précisant que «nos importations annuelles sont estimées à 45 milliards de dollars dont plus de 22 milliards de dollars provenant de l’Union européenne», a‐t‐il fait savoir, soulignant que «l’Algérie a rationalisé l’importation et ne l’a pas arrêté, ce qui serait inconcevable».
Citant l’autosuffisance réalisée par l’Algérie cette année en matière de blé, le ministre a expliqué qu’elle permettra au pays d’économiser 1,2 milliard de dollars et réduire la facture d’importation en cette matière.
«L’Algérie est un pays souverain, qui n’a pas de dette extérieure et ne tolère point de diktat» a‐t‐il poursuivi, ajoutant que «nous avons des partenaires avec qui nous travaillons, soit les pays avec lesquels nous avons des partenariats bilatéraux, l’Union européenne ou les espaces aux‐ quels nous appartenons sur le plan africain ou arabe».
Zitouni a, enfin, noté que la politique de rationalisation des importations et la préservation de la production locale n’est pas une poli‐ tique algérienne seulement, mais elle adoptée par tous les pays du monde, à l’instar des Etats‐Unis, de la Chine et d’autres entités économiques tel l’Union européenne.
