La campagne électorale bat son plein. Les candidats, ou leurs représentants, se livrent une bataille dans le calme et la sérénité. Ils multiplient meetings et activités de proximité pour faire connaître leurs programmes électoraux et gagner la confiance des électeurs.
Dans leurs échanges avec les citoyens, ils ont abordé avec beaucoup de franchise les grands défis qui attendent le pays. La diplomatie, le logement, le développement socio‐économique, la revalorisation des salaires, le rôle de la femme en politique et dans la société sont les principaux sujets qui ont été évoqués.
Les trois candidats ont ceci en commun qu’ils visent la réforme de l’économie, le renforcement de l’unité nationale et le maintien du système de soutien social dans le pays.
Ainsi, le candidat du FFS, Youcef Aouchiche, lors de déclarations à la presse à Ghardaïa, a affirmé que son programme électoral propose des solutions «réalistes» pour consacrer le changement et construire le pays sur des bases solides, tout en appelant les citoyens à adhérer à son projet.
Les solutions proposées s’inspirent «des idéaux du 1er Novembre, notamment la construction d’un Etat social et démocratique», a‐t‐il ajouté, en soulignant que la présidentielle du 7 septembre constitue «une opportunité de mobilisation» pour le changement et l’édification d’une Algérie «réconciliée avec elle‐même».
Par ailleurs, le candidat du FFS s’est engagé à «lutter contre le chômage, notamment chez les jeunes», en tenant compte des «spécificités et potentialités de chaque région». Il a également promis de «revoir les salaires» et «d’augmenter les allocations destinées aux catégories vulnérables», proposant d’allouer une partie de la fiscalité pétrolière au «financement d’un fonds chargé d’investir dans les grands projets pour la création d’emplois».
Dans un autre registre, Youcef Aouchiche s’est engagé en faveur d’une diplomatie algérienne «active et d’un plus grand rôle en tant que médiateur dans le règlement des conflits régionaux, outre la poursuite du soutien aux causes palestinienne et sahraouie».
De leur côté, les dirigeants des formations politiques soutenant le candidat indépendant, Abdelmadjid Tebboune, ont souligné l’importance de lui renouveler la confiance pour un second mandat afin de lui permettre de «poursuivre la politique de soutien social» au profit des différentes catégories sociales.
«Dans l’attente de trouver des solutions pérennes pour la question du chômage, nous n’avons pas abandonné pour autant les sans‐emploi», rappelle le candidat Tebboune.
Lors de son meeting, tenu dimanche dernier à Oran, il a indiqué que l’allocation chômage sera portée « en 2025 à 20 000 DA». Deux millions de sans‐emploi en bénéficient actuellement, en sus de la protection sociale que leur assure la carte Chifa.
Au plan extérieur, il continuera, s’il est réélu, à défendre «les positions immuables de l’Algérie en faveur des causes de libération, en tête desquelles la cause palestinienne».
Pour sa part, le candidat du MSP, Abdelaali Hassani Cherif, affirme que son pro‐gramme électoral, qui est étudié et précis, focalise sur un ensemble d’objectifs politiques et socioéconomiques, parmi lesquels «l’ancrage de la démocratie et du pluralisme, la réalisation de projets de développement dans le pays, ainsi que la consécration de la solidarité sociale et la promotion du rôle des jeunes et de la femme».
Hassani estime que «la prochaine élection présidentielle constitue une étape importante pour le pays, car, a‐t‐il ajouté, c’est une «opportunité pour la classe politique et les citoyens des différentes couches d’œuvrer à l’unité et à la stabilité du pays».
Comme on peut le constater, tous les programmes électoraux des candidats à la présidentielle intègrent une composante importante consacrée aux femmes
