Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations compte lancer un projet d’encadrement de l’activité des grands espaces commerciaux, a révélé hier le ministre du commerce, Tayeb Zitouni, qui a précisé que son département a commencé à préparer le cadre juridique de cette activité, en plus des grands centres d’achat et de distribution, tout en facilitant les procédures adoptées dans ce type d’activité pour attirer les investisseurs.
Le ministre a déclaré, lors du lancement du processus d’exportation d’une expédition de sacs en papier, que « les grands espaces commerciaux constituent une fenêtre importante pour les producteurs pour commercialiser leurs produits en toute commodité, en plus de leur rôle important pour assurer une chaîne de distribution régulière et équitable, qui leur permet de contrôler les coûts qui affectent les prix des produits d’une wilaya à l’autre, et contribue à assurer la stabilité des prix dans tout le pays.
Il a ajouté : «Nous souhaitions que la prochaine étape de la stratégie du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations soit principalement axée sur la restructuration et l’organisation du marché sous tous ses aspects, qu’il s’agisse des cadres juridiques, des moyens de paiement électroniques, des plans de distribution, de l’organisation des marchés de gros et des échanges commerciaux »
D’ailleurs, le ministre du Commerce a présidé le lancement d’un investissement algérien dans le domaine des hypermarchés avec la marque algérienne «four weeks», qui est considéré comme «le lancement d’une chaîne d’hypermarchés d’une superficie dépassant les 6 000 m2, et des grands magasins « Supermarché » d’une superficie de 2 500 mètres carrés, suivis par des espaces commerciaux de petites et moyennes Supérettes seront progressivement implantés dans plusieurs wilayas du pays.
Dans le même contexte, Tayeb Zitouni a déclaré : «Avec l’entrée de nouveaux investissements dans le domaine des grands espaces commerciaux, le secteur pourra contrôler les prix, la spéculation et les fluctuations de l’offre, notamment lors des fêtes religieuses comme le mois de Ramadan. .»
Le marché national verra également bientôt l’entrée d’investisseurs étrangers et de sociétés multinationales étrangères dans le domaine des grands espaces commerciaux et des centres d’achat et de distribution, avec une moyenne de 500 succursales dans tout le pays, ce qui permettra la création de plus de 10 000 emplois.
Il faut noter que dans une analyse publiée récemment sur le réseau social LinkedIn, l’expert financier Chabane Assad, du cabinet Finabi Conseil, s’est penché sur le secteur de la grande distribution en Algérie, précisément les hypermarchés et leur répartition au niveau national.
Selon Chabane Assad, 34 wilayas ne disposent pas encore d’hypermarchés agréés, c’est‐à‐dire, de surface de ventes supérieure à 2.500 M2.
«Le nombre d’hypermarchés agréés en Algérie dont la surface de vente est supérieure à 2500 M2 et disposant de parking pouvant accueillir 1000 véhicules est de 54 hypermarchés», selon Chabane Assad.
Il a précisé que le nombre de wilayas disposant d’hypermarchés est de 24, avec Alger (11 hypermarchés); Oran (9 hypermarchés); Blida (4 hypermarchés). Les 9 wilayas : Annaba, Adrar, Sétif, Tizi-Ouzou, El Oued, Touggourt, Mila, Oum El Bouaghi et Bordj Bou Arreridj, disposent de 2 hypermarchés chacune. Les 12 wilayas : Aïn Témouchent, Bejaia, Djelfa, Ghardaïa, In Guezzam, Msila, Ouargla, Relizane, Sidi Bel Abbes, Tamanrasset, Tebessa et Tiaret, disposent d’un Hypermarché chacune.
Des wilayas aussi importantes que Batna, Tlemcen, Bou‐ merdes, Bouira et Constantine ne disposent pas d’hypermarchés agréés», a‐t‐il relevé.
«Le ratio population/nombre d’hypermarchés est de 1 hypermarché pour 818.148 habitants», a‐t‐il expliqué, en faisant le parallèle avec la France, où il est de 1 hypermarché pour 65.396 habitants.
Selon Chabane Assad : «L’impact de la grande distribution sur l’inflation et l’inclusion financière est avéré.» «Le régulateur doit mettre en place des mécanismes adéquats (supprimer les lourdeurs administratives) et accorder des incitations (fiscales, financières et foncières) pour développer le secteur de la grande distribution.
La chaîne de valeur en amont (industrie, agriculture et logistique) s’adapte automatiquement et les dividendes en aval (digitalisation, maîtrise des prix et inclusion financière) seront obtenus promptement», a‐t‐il conclu.