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Des milliers de manifestants défilent contre Macron

Les électeurs de gauche ne comprennent pas la nomination d’un Premier ministre de droite, alors que les législatives anticipées avaient débouché sur la victoire du Nouveau Front Populaire, réunissant les formations de gauche.

En colère et avec le sentiment d’avoir voté pour rien, les Français sont descendus dans la rue ce samedi pour réclamer un Premier ministre de gauche. En effet, des milliers d’électeurs ont manifesté ce samedi en France contre «le coup de force» du président Emmanuel Macron, qui a finalement nommé un Premier ministre de droite, Michel Bar‐ nier, près de deux mois après les législatives de juillet.

«Déni de démocratie», «les Français n’ont pas voté pour ça», «qu’il (Macron) démissionne»: indignation, rancœur et colère dominaient dans les cortèges face à la nomination de Michel Barnier (Les Républicains) à un poste qu’Emmanuel Macron a refusé à Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front Populaire (NFP) et ce, alors que la coalition de gauche était arrivée en tête lors des législatives anticipées de juillet. Aucune majorité absolue ne s’est dégagée de ces élections, laissant l’Assemblée nationale divisée en trois blocs : gauche, centre droit et extrême droite.

Pas moins de 150 mobilisations étaient prévues dans toute la France, des rassemblements qui avaient été organisés avant même la nomination de Michel Barnier jeudi, après soixante jours de suspense et de consultations.

«Nous avons vraiment l’impression de ne pas être écoutés en tant qu’électeurs», lâchent Cindy Rondineau, photographe de 40 ans et son compagnon Aubin Gouraud, paysan de 42 ans, à Nantes (ouest), qui se disent «très en colère». A Marseille, la manifestation a aussi réuni plusieurs milliers de personnes.

«On a l’impression de s’être fait voler», affirme Aurélie Malfant, 24 ans, étudiante. Comme elle, dans les cortèges, les jeunes sont venus en nombre. «De la part de Macron, je pense que peu importe l’issue du vote, il avait déjà en tête qui il voulait mettre au pouvoir (…) Je pense que dans tous les cas, exprimer son suffrage ne servira à rien tant que Macron sera au pouvoir», fustige Manon Bonijol, 21 ans, venue manifester à Paris.

Alexandra Germain, 44 ans, cheffe de projet, se montre amère: «C’est une dictature qui se met en place. Ça fait un moment qu’on n’était plus écoutés dans les rues, maintenant on n’est plus écoutés dans les urnes. Manifester, c’est mon seul moyen de dire que je ne suis pas d’accord même si j’ai bien conscience que ça ne sert à rien.»

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