L’Algérie cherche à développer plusieurs secteurs d’activité économique, en particulier ceux qui permettent de renforcer la diversité économique et de générer de l’emploi pour notre peuple.
Et l’industrie touristique en fait partie. Le tourisme doit être au premier rang des préoccupations des pouvoirs publics en matière de relance des activités du secteur des services. Développer le secteur du tourisme obéit en réalité à cette volonté du président de limiter la dépendance de l’économie nationale vis‐à‐vis du secteur énergétique par le développement de la filière touristique.
Le secteur, qui a mis en place des investissements conséquents dans la filière hôtelière, compte accueillir plus de 12 millions de visiteurs étrangers par an à l’horizon 2030. Et, sur ce chapitre, plusieurs mesures incitatives ont été mises en place lors du premier mandat du président, dont une exemption de visa préalable pour les touristes étrangers visitant le Sahara algérien dans le cadre de voyages organisés.
Sur le chapitre des Investissements directs étrangers (IDE), le second mandat du chef de l’état devrait être orienté dans le secteur économique vers une plus grande ouverture aux investissements et capitaux étrangers en donnant la priorité aux projets agricoles mixtes ou individuels, et à l’entrepreneuriat étranger.
Réussir sur ces deux chapitres sera déjà un gage de bonne conduite de l’économie nationale lors de ce second mandat présidentiel de M. Tebboune, qui devrait trouver les ressorts nécessaires pour limiter grandement la dépendance de l’économie nationale vis‐à‐vis des hydrocarbures.
Mettre en chantier et réussir ce défi constituera à coup sûr l’un des objectifs majeurs de ce second quinquennat.
Bien évidemment, les challenges sont énormes dont un chômage endémique des jeunes, une demande sociale incompressible en termes d’emplois, de logements, d’accès à la santé publique et, surtout, dompter le curseur d’une inflation qui met à mal toutes les politiques sociales du gouvernement.
Mais ce ne sont pas les seuls chantiers, sinon les dossiers chauds qui attendent le président Abdelmadjid Tebboune durant son second mandat : le volet politique en interne, dont les droits de l’homme, la liberté d’expression et celle de la presse sont autant de repères dans cette construction d’une Algérie nouvelle.
Apaiser les tensions politiques, mettre en confiance la presse nationale quant aux libertés fondamentales, le respect des droits de l’homme, encourager une saine concurrence pour l’accès au pouvoir, enraciner la démocratie participative au sein de l’opposition et mettre un terme aux pratiques négatives de certaines administrations qui bloquent le progrès social tout autant que les efforts de l’Etat algérien d’ouvrir la voie à une Algérie nouvelle sont autant de points importants de l’agenda du président Tebboune pour les cinq prochaines années.
Un chantier qui doit être en fait accompagné par une plus grande souplesse dans certains domaines névralgiques de la pratique politique, une liberté de la presse sans cesse soutenue par les pouvoirs publics et une liberté d’expression qui fasse de ce mandat présidentiel sa clé de voûte, tant pour consolider la place du pays au sein des Nations quant à son système politique démocratique et ouvert à l’opposition et le foisonnement des idées de sa jeunesse, que pour consolider son front diplomatique au sein des foras internationaux.
Un vaste chantier s’il en est mais salvateur quant à la volonté du Président de faire de l’Algérie un pays nouveau, orienté vers le progrès social, la paix dans le monde, le respect des Palestiniens et leur Etat, et la fin des conflits armés dans le monde qui déchirent les peuples et retardent leur accès au progrès et à la prospérité partagée.