Le groupe national des hydrocarbures Sonatrach et le géant américain Chevron comptent consolider leur partenariat dans le domaine pétrolier, en amont en particulier, même si l’aspect commercial de leur coopération en est un volet important.
Lundi à Houston, et après un accord signé en juin dernier à Alger, les deux partenaires ont confirmé leur volonté d’aller loin dans un partenariat win‐win dans l’amont pétrolier.
C’est ainsi que Rachid Hachichi, Président‐directeur général (PDG) de Sonatrach, a tenu une réunion de travail avec une délégation du groupe américain Chevron, conduite par la vice‐présidente chargée de l’exploration internationale, Liz Schwarze.
Selon un communiqué du groupe énergétique algérien, les discussions entre les deux parties ont essentiellement porté sur « les moyens de renforcer les relations de coopération bilatérales en matière de développement des ressources en hydrocarbure, de manière responsable et durable’’, et ‘’d’explorer les opportunités à même de renforcer le partenariat futur avec Chevron ».
La réunion à laquelle ont pris part des cadres dirigeants du groupe algérien, s’est tenu en marge de la visite de travail qu’effectue aux Etats‐Unis d’Amérique M. Hachichi et la délégation l’accompagnant.
Le groupe Sonatrach, qui a diversifié ces dernières années ses relations de coopération et de partenariat avec des groupes pétroliers et gaziers à l’international, en particulier américains, avait signé le 13 juin dernier un mémorandum d’entente avec Chevron International limited, « en vue de développer les ressources en hydrocarbures dans les zones d’intérêt commun identifiées au niveau des bassins d’Ahnet et de Berkine, en utilisant les technologies de pointe et les meilleures pratiques en matière de durabilité et de protection de l’environnement ».
La cérémonie de signature de cet accord qui permet au groupe pétrolier algérien de rebondir sur le marché américain s’est déroulée à Alger sous la présidence du P‐DG de Sonatrach et de la vice‐présidente de la société américaine chargée de l’exploration, Liz Schwarze.
Pour M. Hachichi, cet accord permet à Sonatrach de se tourner vers des horizons prometteurs en matière de développement du secteur minier et de concrétiser l’exploitation des ressources en hydro‐ carbures de manière responsable.
Sonatrach et Chevron devront en outre explorer les moyens d’exploiter le potentiel existant et des immenses ressources énergétiques de l’Algérie, selon le P‐DG de Sonatrach, qui a estimé en juin dernier lors de la signature de cet accord avec Chevron que les opportunités offertes par ce partenariat seront nombreuses pour acquérir l’expertise de pointe auprès de l’entreprise américaine dans le domaine du pétrole et du gaz, et pour tirer parti de son expérience et de ses capacités technologiques reconnues.
Il est clair que le groupe algérien compte développer ce partenariat pour améliorer autant ses capacités d’extraction pétrolière et gazière que l’exploitation responsable et durable des gisements miniers du pays.
Du côté du groupe américain, on reconnaît que l’Algérie possède un domaine pétrolier de niveau mondiale avec un potentiel significatif de ressources pétrolières et gazières, ce qui conduit à ‘’renforcer la présence de Chevron en Algérie et de maximiser ses partenariats avec Sonatrach’’, a fait remarquer Mme Schwarze.
Cet accord constitue une étape importante permet‐ tant de collaborer pour le développement des ressources en hydrocarbures en Algérie, a‐t‐ elle ajouté. Il est clair que du côté algérien, on compte beaucoup sur cet accord pour développer le potentiel pétrolier et gazier du domaine minier national, conformément aux directives en matière de préservation de l’environnement et de développement durable.
Dans cette perspective, le patron de Sonatrach avait notamment souligné en juin dernier, lors de la signature de cet accord avec Chevron et après celui, très prometteur avec l’autre géant américain Exxon Mobil, que ‘’la signature de ce document de coopération s’inscrit dans le cadre de la vision adoptée pour le développement de l’industrie énergétique’’, avant de souligner que «l’intérêt porté à notre pays par Chevron et sa présence effective dénotent de sa prospection des grandes capacités que recèle le secteur minier algérien».
Au mois de mai dernier, le groupe énergétique algérien avait frappé un grand coup avec un accord historique avec le géant gazier Exxon Mobil pour l’exploration et l’exploitation de ses énormes gisements gaziers.
L’accord, rappelle‐t‐on, entre les deux parties porte sur le développement de deux grands gisements de gaz dans les bassins de l’Ahnet et du Gourara, dans le sud du pays.
En fait, cet accord marque une étape décisive dans le développement des hydrocarbures en Algérie, car il s’agit d’un partenariat stratégique tendant vers l’exploitation responsable et durable des réserves de gaz du pays.
Là encore, les priorités seront données à la protection de l’environnement et la mise en place de techniques modernes d’exploration et de production, selon cet accord entre Sonatarch et Exxon Mobil.
Les deux parties, selon l’accord, donneront la priorité aux avancées technologiques et à l’adoption des meilleures pratiques en matière de développement durable et de protection de l’environnement.
Il est clair par ailleurs que le groupe national Sonatrach inscrit son programme d’investissements et de développement en droite ligne avec le programme du président Abdelmadjid Tebboune autant en matière d’amélioration de la production d’hydrocarbures que d’augmentation des recettes énergétiques pour soutenir l’effort national de développement.
Le programme du président, avec plusieurs axes prioritaires dont l’emploi des jeunes, l’accès au logement, à la santé et l’éducation, ainsi que la prise en charge d’une demande sociale dont le coût est énorme, doit donc s’appuyer sur tous les secteurs productifs, en particulier celui des hydrocarbures.
C’est dans ce sens que les accords de partenariat de Sonatrach avec des majors du secteur gazier et pétrolier mis en place depuis quelques années sont de nature à assurer au pays les moyens de son développement économique et social. Et ce sont là les priorités du président Tebboune pour son second quinquennat.
