C’est dans un climat solennel que le Chef de l’Etat, M. Abdelmadjid Tebboune, a prêté serment hier, actant dès lors le début de son second mandat, après avoir remporté l’élection présidentielle du 7 septembre 2024 avec 84,30 % des voix exprimées. Une cérémonie de prestation de serment qui a été marquée, comme il est de tradition en pareilles circonstances, par la présence de hauts cadres de l’Etat et des institutions de la République.
Le président de la République élu a ainsi prêté serment lors d’une cérémonie officielle au Palais des nations (Alger) qui a débuté par la récitation de Versets du Saint Coran et la lecture, par le président de la Cour constitutionnelle, M. Omar Belhadj, du communiqué de la Cour relatif aux résultats définitifs de l’élection présidentielle remportée par M. Abdelmadjid Tebboune avec un taux de 84,30% des voix exprimées devant le candidat du MSP (9,56%) et celui du FFS (6,14%).
Ensuite, le président de la République a prêté serment après la lecture du texte de ce serment par le Premier président de la Cour suprême, M. Tahar Mamouni.
La main droite sur le Saint Coran, M. Abdelmadjid Tebboune a répété les passages du texte après M. Mamouni.
Conformément à l’article 89 de la Constitution, le Président de la République « prête serment devant le peuple en présence de toutes les hautes instances de la Nation, dans la semaine qui suit son élection. Il entre en fonction aussitôt après sa prestation de serment ».
Respect donc des délais politiques, respect de la Constitution, respect des instances constitutionnelles de la République auront marqué cette prestation de serment de M. Tebboune qui entame ainsi son second mandat dans la sérénité avec des priorités économiques et sociales importantes à l’ombre d’un agenda international où le rôle actif de l’Algérie est attendu, souhaité par la communauté internationale.
Dans son discours après la cérémonie de prestation de serment, le président de la République a salué le succès de l’élection présidentielle du 7 septembre, se ‘’félicitant de la campagne électorale propre’’ qu’il a menée aux côtés des candidats Abdelaali Hassani Cherif (MSP) et Youcef Aouchiche (FFS).
Il a également salué le peuple algérien qui « a toujours protégé par sa conscience nationale le processus de consolidation de la légitimité des institutions et d’édification de l’Etat de droit à travers les échéances nationales constitutionnelles ».
Rendant hommage aux candidats du MSP et du FFS, le président de la République a dit : « Nous avons mené ensemble une campagne électorale propre marquée par une concurrence loyale à travers la présentation des programmes et des idées aux électrices et électeurs ».
« Si les méthodes pour convaincre ont différé, il n’en demeure pas moins que la campagne électorale s’est déroulée dans le respect mutuel, dans le cadre des règles de la pratique politique démocratique et conformément aux exigences de la conscience morale, de la fidélité au pays des Chouhada et de la loyauté à la patrie ».
Il a également salué avec fierté le « succès de cette échéance nationale importante marquée par la sérénité et la sécurité depuis le début de sa préparation, au lendemain de l’annonce de la présidentielle anticipée », saluant l’Armée nationale populaire (ANP), les corps de sécurité, ainsi que tous les secteurs concernés qui ont apporté « un appui logistique pour garantir une élection transparente, libre et régulière ».
Par ailleurs, il s’est engagé à présenter le bilan de son premier mandat devant les deux chambres du Parlement avant fin 2024, ainsi que « tous les détails » relatifs au second mandat.
En perpétuant la « bonne tradition », le président Tebboune ‘’prononcera, avant la fin de l’année, un dis‐ cours à la Nation devant les deux chambres du Parlement réunies en session extraordinaire », lors duquel il présentera « tous les détails relatifs au second mandat, ainsi que le bilan économique et financier du premier mandat ».
Il a par ailleurs affirmé qu’il va, au cours de ce second mandat, lancer un dialogue national avec l’ensemble des forces nationales vives, et ce, « en consécration de la véritable démocratie ».
‘’Au cours du second mandat, nous engagerons des discussions soute‐ nues et des consultations avec l’ensemble des forces vives du pays, politiques, économiques et juvéniles ».
« Un dialogue national ouvert sera lancé, nous permettant de baliser ensemble le chemin qu’empruntera notre pays en matière de consécration de la véritable démocratie, non pas celle des slogans, mais celle qui donne la souveraineté à ceux qui la méritent », a soutenu le président de la République.