Sous la direction de Chakib Taleb-Bendiab, le film «196 mètres/Algiers» a été choisi pour représenter l’Algérie à la prestigieuse 97e cérémonie des Oscars, dans la catégorie du meilleur film international. Ce thriller psychologique captivant explore les cicatrices laissées par la décennie noire du pays.
Récompensé par le grand prix du Rhode Island International Film Festival, «196 mètres/Algiers» met en lumière une enquête policière sur l’enlèvement d’une jeune fille pendant la guerre civile des années 1990.
L’intrigue du film plonge au cœur des conséquences sociales et psychologiques des événements tragiques qui ont marqué l’histoire de l’Algérie.
Avec son récit poignant et ses performances remarquables, ce long‐métrage offre une réflexion profonde sur les traumatismes laissés par la violence et la souffrance vécues par la population durant cette période sombre de l’histoire du pays.
«196 mètres/Algiers» se distingue ainsi comme une œuvre cinématographique puissante qui mérite sa place parmi les grands du septième art.
Le film de Bendiab a suscité l’enthousiasme des critiques internationales et a déjà récolté de nombreux prix prestigieux ces derniers mois.
Connaisseur avéré du monde du cinéma, Bendiab a déjà fait ses preuves en produisant plusieurs courts et longs‐métrages à succès, notamment le documentaire primé « Ibn Rushd, Lien Civilisateur », en 2011, ainsi que les films de fiction acclamés « Sang Froid « (2013) et « Âme Noire « (2018), tous présentés dans des festivals internationaux de renom.
Chakib Taleb‐Bendiab a brillamment réussi à livrer un scénario captivant, alliant subtilement drame et psychologie dans son thriller «196 mètres/Algiers».
La direction artistique exceptionnelle du film plonge les spectateurs au cœur des tourments intérieurs des personnages, portée par des performances remarquables des acteurs, notamment Hichem Mesbah, Nabil Asli, Meriem Medjkane et Ali Namousse, qui ont brillamment incarné leurs rôles.
Ce long‐métrage, fruit d’une co‐production algéro‐canadienne, a été tourné à Alger en 2022 et est l’un des favoris des Oscars de cette année.
La sélection des films en lice pour les Oscars 2025 a été effectuée par la Commission algérienne sous l’égide de l’AMPAS et du CADC, en collaboration avec le ministère de la Culture et des Arts, qui a soutenu le projet financièrement.
Le processus de sélection comprend trois étapes clés : l’annonce des films internationaux sélectionnés dans la catégorie « meilleur film international « le 17 décembre 2024, la publication de la liste finale des 5 films nominés le 17 janvier 2025, et la cérémonie des Oscars le 3 mars 2025, où le lauréat sera révélé.
Depuis 1970, lors de la 42e cérémonie des Oscars, l’Algérie a soumis 17 films pour concourir dans la catégorie du meilleur film international. Parmi ces œuvres, 5 ont été nominées aux Oscars, avec pour seul lauréat Z réalisé par Costa‐Gavras en 1970.
L’Academy of Motion Picture Arts and Sciences (AMPAS), qui décerne les prestigieux Oscars du cinéma, invite chaque année depuis 1957 les industries cinématographiques du monde entier à présenter leur meilleur film pour concourir dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère.
Le comité du prix supervise ce processus et valide les films proposés. Après un vote à bulletin secret, les cinq finalistes sont sélectionnés avant que le film gagnant ne soit élu par l’en‐ semble des membres de l’AMPAS lors de la cérémonie annuelle.
L’Algérie veut, sous la direction du président Tebboune, développer l’industrie cinématographique. Un projet de loi sur l’industrie cinématographique a été adopté, il y a quelques mois.
Cette loi se veut un acquis juridique et réglementaire pour le 7e art en Algérie. Elle intervient en concrétisation de l’un des engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui souligne la nécessité de développer l’industrie cinématographique à travers des mesures incitatives au profit des producteurs, et d’œuvrer à assurer les conditions idoines pour le lancement d’une véritable industrie cinématographique basée sur l’encouragement de l’investissement et la libération des initiatives en vue de faire de l’Algérie un pôle régional et international de production et de tournage cinématographique.
