Le président Abdelmadjid Tebboune a devant lui des échéances importantes, des défis colossaux pour mener à bon port, comme il l’a affirmé durant sa campagne électorale, les réformes qu’il a initiées durant son premier mandat.
Le président Abdelmadjid Tebboune a devant lui des échéances importantes, des défis colossaux pour mener à bon port, comme il l’a affirmé durant sa campagne électorale, les réformes qu’il a initiées durant son premier mandat.
Des défis énormes au regard des attentes tant des opérateurs économiques, notamment du secteur privé, que sociales, en particulier de la frange la plus importante de la population algérienne, à savoir une jeunesse dont la demande en termes d’infrastructures et de financements de projets structurants est incompressible.
Le chef de l’Etat, réélu pour un second mandat à l’issue de l’élection présidentielle du 7 septembre dernier, sait que les défis sont importants et imposent autant une grande rigueur budgétaire pour mener à bien ses réformes, autant poli‐ tiques qu’économiques, que mener des efforts de tous les instants pour que la machine administrative suive, sans accrocs et, plus que tout, pour qu’il n’y ait aucun couac dans la conduite du programme économique et social des réformes qu’il entend mener durant les cinq prochaines années.
Ce sera sans conteste un programme de combat avec un ordre du jour simple : mener à bon port le programme vital et stratégique de l’accès au logement, déjà lancé à travers l’AADL3, la poursuite du développement industriel orienté vers les grandes industries créatrices de richesses et tournées vers l’export (pharmacie, matériaux de construction, automobile, matériel agricole…) ; une bataille tous azimuts sur le front social avec une politique de containement de la demande, incompressible, de la jeunesse en termes d’accès au logement, à l’emploi et la formation et, plus que tout, à lutter contre les sirènes de l’émigration légale et/ou clandestine.
Vaste chantier s’il en est, mais ce n’est pas pour autant une difficulté pour le président Tebboune qui, lors de sa campagne électorale, avait bien insisté sur cet aspect du programme de son second mandat s’il était réélu, car accordant une importance capitale aux jeunes.
Ainsi, il expliquera qu’’’en cas de réélection pour un second mandat, il élargira la participation politique des jeunes au sein des Assemblées élues et à octroyer à cette catégorie des facilitations pour la création de startups ».
En améliorant l’état de l’économie nationale, il vise également ‘’la création de postes d’emploi en faveur des jeunes’’ ainsi que la concrétisation de son engagement à augmenter les salaires des travailleurs.
Une échéance d’ailleurs prévue dès le début de l’année prochaine, avec éventuellement une révision à la hausse du SNMG.
Ce sera une perspective fort intéressante dans la conduite d’un second mandat qui devrait se structurer autour de la réalisation de nombreux projets socio‐économiques de nature à gommer le gap social (logements, santé, enseignement supérieur…) industriel et technologique du pays. Création de start‐ups et amélioration des niveaux des salaires, en particulier des jeunes, seront par ailleurs le leitmotiv du président Tebboune qui sait que la bataille de la construction d’une Algérie nouvelle ne sera ni facile ni de tout repos. Bien au contraire.
S’AFFRANCHIR DE LA DÉPENDANCE AUX HYDROCARBURES
En fait, cette élection présidentielle, qui a ouvert la voie à un second quinquennat pour le président Tebboune, tombe pile‐poil avec la confection de la loi de finances‐2025, et là, il s’agit de l’autre grand chantier du chef de l’état pour les cinq années à venir : sortir de la quasi‐dépendance aux hydrocarbures pour améliorer les recettes en devises du pays et donner un coup de rein aux exportations hors hydrocarbures.
Un chantier d’importance, l’autre grand défi du pays dont les forces productives devront alléger sa dépendance vis‐à‐vis des exportations d’hydrocarbures et des produits dérivés, et orienter l’économie nationale vers d’autres filières autant industrielles, agricoles que des services, des niches potentiellement prometteuses en termes d’amélioration substantielle des exportations.
Car, le challenge de M. Tebboune durant ce second mandat est de faire en sorte que la tendance de la dépendance aux hydrocarbures ‐ près de 99% de l’économie nationale ‐ soit inversée au profit d’autres métiers, d’autres filières, d’autres niches.
A l’image du secteur du Tourisme et de l’Agriculture, l’industrie plastique pour que les chocs extérieurs en cas de chute brutale des cours du brut n’affectent en rien les grands financements de l’économie nationale.
Et, plus que tout, pour que le pays ne soit ni affaibli, ni son économie paralysée en cas de chocs pétroliers ou énergétiques mondiaux lors de conflits géopolitiques majeurs, comme cela s’est vérifié avec le cas Ukrainien et l’agression sioniste contre les Palestiniens à Ghaza.
Dans les deux cas, l’emballe‐ ment de la demande de brut face à ces deux risques géopolitiques et la surchauffe des cours du brut dans les salles de marchés peut tout autant faiblir et atteindre des niveaux très bas, ce qui est désastreux pour les pays producteurs, en cas d’intervention des pays consommateurs pour faire baisser les prix en augmentant la part de leur consommation des énergies non fossiles, dont le nucléaire.
Le président Tebboune, qui travaille pour une Algérie nouvelle, forte de son économie, de sa diplomatie et de sa jeunesse, à l’ombre de gros potentiels miniers et industriels, devra mettre les bouchées doubles par ailleurs pour que le pays s’oriente résolument vers une économie productive et relancer le secteur industriel.