L’entité sioniste multiplie et diversifie ses agressions et ses crimes contre les Palestiniens, mais également contre le peuple libanais.
La nouvelle agression qui a pris la forme d’explosions mortelles de bipeurs piégés appartenant à des membres du Hezbollah a pris des contours criminels sans précédents.
Dénoncée par la communauté internationale tout comme par le SG de l’ONU Antonio Guterres, cette nouvelle forme de guerre totale contre les Palestiniens et les libanais a fait jeudi dernier au moins 37 martyrs et près de 3.000 blessées, avait annoncé le ministre libanais de la Santé, Firas Al‐Abyad.
M. Al‐Abyad a précisé, lors d’une conférence de presse, que le nombre de blessés arrivés dans les hôpitaux lors des attaques du 17 septembre était de 2.323, et que parmi les blessés, 1.343 étaient dans un état modéré ou critique.
Al‐Abyad a indiqué que 25 personnes sont tombées en martyrs dans les attaques survenues mercredi. Face à cette énième agression sioniste contre le peuple libanais, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « profondément alar‐ mé ». « Le secrétaire général est profondément alarmé par les informations selon lesquelles un grand nombre d’appareils de communication ont explosé au Liban ces deux derniers jours, tuant plusieurs personnes, dont des enfants, et blessant des centaines d’autres », a‐t‐il dit dans un communiqué.
Les autorités libanaises ont affirmé que des explosions visant des bipeurs et des radios portatives ont tué au moins 20 personnes, dont deux enfants, et en ont blessé plus de 450 autres à travers le Liban mardi et mercredi.
‘’Fatima Abdallah faisait ses devoirs sur la table du salon. Elle a entendu le bipeur de son père sonner et a voulu le lui apporter. Il a explosé dans ses mains et elle est morte sur le coup”, a déclaré Ayhab Abdallah, le maire de Saraïn, dans la Bekaa.
Pour le Hezbollah, cette attaque ne sera pas impunie, promettant une riposte à la hauteur de l’agression. ‘’Israël va recevoir un terrible châtiment et une juste rétribution, là où il s’y attend et là où il ne s’y attend pas », a prévenu Hassan Nasrallah pour qui ‘’le front du Liban avec l’entité sioniste restera ouvert jusqu’à la fin de l’agression à Ghaza ».
Pour autant, cette affaire de l’explosion de bipeurs et d’appareils de communication détenus par des Libanais a fait bouger certains milieux proches des fabricants de ces appareils, et établi des enquêtes sur les liens de ces fabricants et l’entité sioniste.
A Taipei, les enquêteurs taïwanais ont perquisitionné quatre lieux jeudi dans le cadre d’une enquête du parquet sur l’origine des bipeurs piégés de membres du Hezbollah.
Le mystère s’est épaissi autour de l’origine et de la fabrication des bipeurs, qui portent la marque du groupe taïwanais Gold Apollo. Mais, celui‐ci a nié en être le fabriquant, renvoyant la balle à son partenaire hongrois BAC, qui a à son tour apporté un démenti.
Citant des responsables américains et d’autres nationalités s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, le New York Times avait affirmé cette semaine que les services secrets sionistes avaient intercepté des bipeurs fabriqués par le groupe taïwanais avant leur arrivée au Liban et qu’ils y avaient introduit du matériel explosif.
Mais Gold Apollo a démenti les informations selon lesquelles il avait lui‐même fabriqué et vendu les bipeurs au Hezbollah. « Ce ne sont pas nos produits (…) du début à la fin », a affirmé mercredi le directeur de l’entreprise, Hsu Chingkuang quant à l’appareil du modèle AR924, à des journalistes à Taipei.
Le parquet taïwanais a annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’origine des bipeurs. « Nous avons demandé au service de la sécurité nationale du Bureau d’enquête d’interroger deux témoins et de perquisitionner quatre lieux », a déclaré jeudi le bureau du procureur de Taipei, sans nommer les lieux perquisitionnés et les personnes interrogées.
« Ils ont coopéré en fournissant les documents et les informations pertinentes », a‐t‐il ajouté.
M. Hsu a visité jeudi les locaux de Gold Apollo à Nouveau Taipei en compagnie des enquêteurs. « L’affaire fait l’objet d’une enquête, je ne peux pas faire de commentaires », a‐t‐il déclaré à la presse.
Mercredi, Gold Apollo a affirmé que les bipeurs piégés avaient été produits et vendus par son partenaire hongrois BAC Consulting KFT. La société hongroise a été autorisée à utiliser la marque Gold Apollo, mais « la conception et la fabrication des produits sont de l’unique responsabilité de BAC », avait indiqué dans un communiqué Gold Apollo.
Un porte‐parole du gouvernement hongrois a déclaré que BAC était « un intermédiaire commercial, sans site de production ou opérationnel en Hongrie ».
Le mystère s’est étendu à la Bulgarie, où les autorités enquêtent sur une possible implication d’une société basée à Sofia dans la livraison des bipeurs au Hezbollah.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a expliqué que ‘’l’ennemi voulait tuer pas moins de 5.000 personnes » en faisant exploser mardi et mercredi, les bipeurs et les talkie‐walkies aux mains des membres de sa formation.
L’enquête sur les tenants et les aboutissants de ces bipeurs piégés n’en est qu’à ses débuts. En révélera‐t‐elle les vrais coupables ?
Tous les regards se tournent en fait sur l’entité sioniste et ses réseaux d’espionnage, le Mossad en particulier. Car l’entreprise hongroise BAC est fortement soupçonnée d’en être un intermédiaire dans cette sombre affaire de bipeurs piégés vendus aux membres du Hezbollah.
“La société est légale, mais une incroyable communication accompagne ses activités”, explique le quotidien hongrois HVG. Le magazine épluche l’étrange profil de sa fondatrice, Christiana Arcidiacono‐Barsony, “physicienne et femme d’affaires” qui annonce “un sérieux parcours scientifique” et “des diplômes d’universités d’élite”.
Selon son CV public, Christiana Arcidiacono‐ Barsony “a travaillé deux ans comme conseillère auprès de la Commission européenne autour de questions énergétiques et de développement durable et a collaboré avec l’Unesco”, précise Nepszava