Le conflit entre l’armée sioniste et le Hezbollah au Liban prend de l’ampleur. Après une semaine marquée par l’explosion soudaine des systèmes de transmission du Hezbollah et des frappes israéliennes intenses dans la banlieue près de Beyrouth vendredi, l’extension du conflit sur le territoire du Liban se précise d’heure en heure. Le sud du Liban a été massivement bombardé.
Dès samedi soir, des dizaines d’avions de combat de l’armée d’occupation ont mené des bombardements intenses contre le sud du Liban. Le bilan du raid ayant ciblé la zone d’Al Jamous, dans la banlieue sud de la capitale Beyrouth, est «passé à 45 martyrs», indique le ministère libanais de la Santé dont le communiqué est repris par l’APS.
Il souligne, selon la même source, que «le déblaiement des décombres» du bâtiment détruit est toujours en cours.
Un précédent bilan, donné samedi, faisait état de 37 martyrs dont trois enfants et sept femmes. Les raids sionistes sur les villes du Liban, celles du Sud en particulier, ont fait, selon les autorités libanaises, plus de 700 martyrs depuis le début de l’agression génocidaire contre la bande palestinienne de Ghaza, 7 octobre 2023. Par ailleurs, plus de 110.000 personnes ont été déplacées dans le sud du Liban par les agressions de l’armée sioniste, d’après l’ONU.
Mardi et mercredi dernier, des explosions provoquées par des cyberattaques sionistes ayant pris pour cible des appareils de communication au Liban ont fait 37 martyrs et plus de 3.000 blessés.
Dans ce contexte, le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati a appelé, samedi, la communauté internationale à adopter une position «ferme» concernant les attaques sionistes visant son pays.
Dans un communiqué relayé par l’agence de presse libanaise, Mikati a déclaré avoir «initialement prévu de me rendre à New York pour intensifier les efforts diplomatiques du Liban lors de l’Assemblée générale des Nations unies afin de mettre un terme à l’agression (de l’entité sioniste) persistante contre le Liban et aux massacres perpétrés par l’ennemi ».
Cependant, en raison des récents développements liés à cette agression, « j’ai décidé d’annuler mon déplacement». «En concertation avec le ministre des Affaires étrangères, nous avons défini les priorités de l’action diplomatique urgente à mener à ce stade.
Je réitère qu’il n’existe actuellement aucune priorité plus urgente que de mettre fin aux massacres perpétrés par l’ennemi (sioniste) et aux multiples formes de guerre qu’il mène», a ajouté le Premier ministre libanais.
L’ONU APPELLE À LA RETENUE
À ce titre, il appelle, dans le même communiqué, «la communauté internationale et la conscience humaine pour qu’elles se prononcent fermement contre ces atrocités». Il a souligné que son gouvernement demande également «l’adoption de lois internationales visant à protéger les technologies civiles des usages militaires».
Le Liban accuse l’entité sioniste de terrorisme après les explosions simultanées de bipeurs et autres appareils de communication la semaine passée «Faire exploser à distance des appareils de communication de façon collective, sans aucun égard pour ceux qui les portent ou qui est autour est une méthode de guerre sans précédent dans sa brutalité et sa terreur, ciblant des milliers de personnes d’âges différents vaquant à leurs occupation dans leurs maisons, dans la rue, à leur travail, dans les centres commerciaux, est tout simplement du terrorisme», a déclaré Abdallah Bou Habib, vendredi soir devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
Avant la réunion, le porte‐parole du secrétaire général de l’ONU de son côté appelé à la «retenue maximale» de toutes les parties. «Nous sommes très inquiets de l’intensification de l’es‐ calade autour de la Ligne bleue (ligne de démarcation définie par l’ONU entre le Liban et l’entité sioniste), y compris la frappe meurtrières aujourd’hui (vendredi) à Beyrouth.
Nous appelons toutes les parties à la désescalade immédiatement. Tout le monde doit faire preuve d’une retenue maximale», a déclaré Stéphane Dujarric cité par la même source. Le droit international «interdit» l’utilisation d’appareils «piégés» ayant l’apparence d’objets «inoffensifs», affirme Volker Türk.
«C’est un crime de guerre de commettre des violences destinées à propager la terreur parmi les civils», ajoute le Haut‐Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, vendredi der‐ nier, devant le Conseil de sécurité, selon l’APS.
Lors de cette réunion tenue après des explosions via des cyberattaques imputées à l’entité sioniste au Liban, Türk rappelle que «la guerre a des règles». Le haut responsable a, en outre, lancé un appel pour une enquête «indépendante, rigoureuse et transparente», d’après l’Agence.
«Cibler de façon simultanée des milliers d’individus, que ce soit des civils ou des membres de groupes armés, sans savoir qui est en possession des appareils concernés, de leur localisation et de leur environnement au moment de l’attaque, viole le droit humanitaire international», insiste le haut responsable de l’ONU.
«Il est ainsi difficile de concevoir comment, dans ces circonstances, de telles attaques pourraient être conformes aux principes clés de distinction, de proportionnalité et de précaution». «Ces attaques représentent un nouveau développement dans la guerre, où les appareils de communication deviennent des armes (…).
Cela ne peut pas être la nouvelle normalité», s’indigne Volker Türk, selon l’agence de presse. Des milliers d’appareils de communication sans fil avaient explosé, mardi et mercredi derniers, à Beyrouth et dans divers autres régions du Liban, faisant au moins 37 morts et 3.000 blessés.
Et vendredi dernier, au moins 31 personnes sont tombées en martyres dans un raid de l’aviation sioniste sur la banlieue sud de la capitale libanaise, Beyrouth, selon un nouveau bilan donné hier par le ministre libanais de la Santé, Firas Al Abyad.
Depuis le début de l’agression sioniste contre la bande palestinienne de Ghaza en octobre 2023, l’entité sioniste n’a pas cessé de multiplier ses attaques contre les villes du sud du Liban, faisant plus de 600 martyrs, affirment les autorités libanaises.