Les problèmes et les défis liés à la cybersécurité sont plus de plus d’actualité. L’épisode récent de l’explosion des bipeurs et des talkies‐walkies au Liban montre qu’on est entré pleinement dans l’ère des guerres de 4e génération.
Les ennemis de l’Algérie se sont déjà servis avec une régularité de métronome des nouvelles technologies pour espionner et semer la zizanie dans le pays par la propagande et les fakes‐news. Et ce n’est que des prémices pour des attaques encore plus pernicieuses !
Face à ces menaces croissantes dans le cyberespace et dans l’usage des nouveaux outils technologiques et pour se préparer à ces guerres d’un nouveau genre et s’en prémunir, l’Algérie a mis en place ces deux dernières années une stratégie nationale de cybersécurité et de numérisation.
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels sont chargés de former les compétences dans le domaine et de répondre aux exigences des métiers liés à la cybersécurité.
La création en juin 2024 de l’École nationale supérieure de cybersécurité à Sidi Abdellah entre juste‐ ment dans cette stratégie nationale visant à doter l’Algérie d’une souveraineté numérique et à for‐ mer des compétences scientifiques et techniques de haut niveau en matière de sécurité informatique.
Ce mardi, à l’occasion de l’ouverture de la nouvelle année universitaire, le directeur de l’Ecole nationale supérieure de cybersécurité, Mohamed Amin Riahla, a annoncé le lancement de la première promotion de compétences algériennes spécialisées pour faire face aux cybermenaces.
Cette promotion pionnière issue des nouveaux lauréats du baccalauréat session 2024 recevra un enseignement de pointe qui lui permettra de comprendre et de disséquer le monde des cybermenaces.
Mohamed Amin Riahlaa a souligné que l’École nationale supérieure de cybersécurité à Sidi Abdellah, fruit d’une collabo‐ ration étroite entre les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Défense nationale, ouverte cette année, vise à former des compétences nationales pour faire face aux cybermenaces dont le monde est témoin aujourd’hui.
Il a indiqué en outre que la transformation numérique dépend en grande partie d’une gestion optimale des systèmes d’information, donnant à ce sujet l’exemple des efforts du ministère de la Défense nationale dans la protection des infrastructures sensibles et des potentiels nationaux des cyber‐ incidents.
L’Algérie va certainement devenir dans deux ou trois années un acteur clé au niveau continental dans la cybersécurité.