Plus de 1 000 personnes sinistrées ont été recensées dans les récentes inondations ayant affecté sept wilayas du sud du pays. C’est ce qu’a déclaré, ce mercredi, dans un entretien accordé à la radio nationale, Abdelhamid Afra, le délégué national aux Risques majeurs au Ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.
Abondant dans le sens des orientations du président Abdelmadjid Tebboune qui a ordonné lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée dimanche, d’entamer l’indemnisation des sinistrés dans les meilleurs délais, Afra a indiqué que toutes les procédures légales ayant trait aux indemnisations ont été prises.
Il a souligné que les sinistrés recensés se répartissent en trois catégories et seront indemnisés en fonction de leur appartenance à l’une de ces catégories.
La première catégorie concerne les sinistrés couverts par un contrat d’assurance, leur indemnisation sera prise en charge à 100% par leurs compagnies d’assurance. La deuxième catégorie est constitué de particuliers non couverts par un contrat d’assurance, leur indemnisation sera assurée par le Fonds des catastrophes du ministère de l’Intérieur ; ils recevront des aides financière allant de 300 000 dinars à 700 000 dinars.
La troisième catégorie est formée d’agriculteurs et d’éleveurs, leur indemnisation sera assurée par le Fonds de solidarité contre les catastrophes agricoles.
Abdelhamid Afra a précisé, dans ce cadre, que l’indemnisation en général est subordonnée à la déclaration de la zone touchée par la catastrophe naturelle comme « zone sinistrée ».
Revenant sur les inondations ayant affecté certaines wilayas du sud du pays, dont notamment la wilaya de Béchar, Abdelhamid Afra a révélé que les pluies qui s’y sont abattues ont atteint des niveaux inédits.
Ce qui explique, selon lui, les lourdes conséquences enregistrées. Environ 120 mm, affirme‐t‐il, ont été enregistrés en trois heures, soit l’équivalent de la quantité de pluie que d’habitude reçoit annuellement la région.
Même s’il est difficile de prévoir plusieurs heures à l’avance les catastrophes naturelles, admet l’invité de la radio nationale, des efforts considérables ont été consacrés ces dernières années à la lutte contre les inondations.
Les sites inondables ont été recensés sur le territoire national, et les sites présentant un risque très élevé, sont entourés d’attentions particulières.
En termes de prévention, toutes les dispositions, note Arfi, ont été prises par l’Algérie ces dernières années pour créer un environnement approprié permettant de surmonter ces catastrophes et réduire autant que possible les pertes humaines et matérielles.
S’agissant des dégâts causés aux routes, aux ponts et aux voies ferrées ainsi qu’aux autres services publics dans les wilayas concernées, Arfi a affirmé que les opérations de rétablissement des services essentiels et vitaux sont en train d’être menées dans toutes les zones touchées dans le cadre des programmes du gouvernement. A ce sujet, il y a lieu de noter que le président de la République a ordonné dimanche dernier la réhabilitation des routes, des ponts et des voies ferrées endommagés par les dernières inondations, dans un délai n’excédant pas un mois.