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Situation explosive au Proche-Orient

L’agence nationale de presse libanaise a annoncé, ce samedi, la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué dans la frappe aérienne menée vendredi passé par l’armée israélienne sur le quartier général du mouvement dans la banlieue sud de Beyrouth.

Même si le porte‐parole de l’armée israélienne ait annoncé, ce samedi, qu’Israël, à travers cet assassinat ne cherchait pas à provoquer une escalade plus large du conflit, mais plutôt à garantir la sécurité de ses frontières et à récupérer les otages détenus à Gaza, tout le monde sait qu’Israël veut justement l’élargissement du conflit pour pouvoir, entre autres, impliquer directement les Etats‐Unis et la Grande‐Bretagne dans la guerre en cours.

La fuite en avant dans les rounds des négociations avec le Hamas, les assassinats ciblés, les raids en Cisjordanie, en Syrie et au Liban… montrent, on ne peut mieux, la logique escalatoire d’Israël dans sa guerre et dans sa détermination à imposer sa volonté à tout le monde, y compris même à l’ONU qui est restée sans voix devant ses crimes contre l’humanité et ses multiples transgressions au droit international.

Si Israël voulait réellement la paix, il se serait volontiers sou‐ mis à la solution à deux Etats, défendue par l’écrasante majorité des pays membres de l’ONU, mais son véritable projet est d’avaler la Palestine, de s’étendre et de grignoter des territoires dans les pays alentour.

Les cartes brandies par Netanyahou dernièrement à la tribune de l’ONU où Gaza est classée comme un territoire israélien, suffisent à comprendre les motivations profondes de l’entité sioniste. Même le prétendant actuel à la Maison‐Blanche, Donald Trump, estime lui aussi qu’Israël doit disposer de plus de territoires ! C’est tout dit ! Ce qui de fait indique que la guerre ne va pas finir de sitôt ! Que les massacres, les destructions et les assassinats ciblés vont se poursuivre, et qu’il est même probable du lancement d’une opération terrestre dans le sud du Liban.

Les scénarios prévus par certains observateurs concernant les répercussions de l’assassinat du chef du Hezbollah ont peu de chances de se réaliser. Il n’y aura certainement pas, comme le prévoient ces scénarios, d’attaques massives de la part du Hezbollah et des Houthis avec des missiles et des drones contre Tel‐Aviv.

Ils se suffiront comme d’habitude de quelques tirs sur des installations militaires sans vraiment faire trop de mal à Israël ! Quant à la possibilité de voir l’Iran s’impliquer directement dans le conflit en lançant des frappes depuis son territoire sur Israël, elle est quasi nulle.

La suite donnée à l’assassinat à Téhéran du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh dans une attaque Israélienne, prélude déjà de ce qui suivra la mort du chef du Hezbollah.

Ni l’Iran ni aucun pays arabe ne s’impliqueront directement dans le conflit, la diplomatie sera privilégiée et pendant ce temps Israël main‐ tiendra sa logique escalatoire et continuera sa guerre pour atteindre ses objectifs immédiats, à savoir éradiquer le Hamas et forcer le Hezbollah à se retirer au nord du fleuve Litani.

L’initiative de l’«alliance internationale» regroupant des pays arabes, musulmans et européens, lancée vendredi passé par l’Arabie Saoudite, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, pour l’établissement d’un Etat palestinien, va‐t‐elle faire évoluer les choses vers un apaise‐ ment, devant les tâtonnements de l’ONU ? C’est le wait‐and‐ see !

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