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Le Proche-Orient au bord de l’explosion

L’attaque de l’Iran contre Israël mardi, envoyant plus de 10 millions de personnes vers les abris antiaériens, pourrait être l’élément déclencheur d’une agression d’envergure de l’entité sioniste et les Etats-Unis contre les installations pétrolières et nucléaires iraniennes.

C’est le sentiment que partagent les grands titres de la presse internationale, qui estiment que Téhéran a peut-être donné les raisons qu’attendaient Israël, ainsi que les Etats-Unis, pour l’attaquer.

Car, durant les attaques aux missiles balistiques iraniens, Israël et Washington n’ont pas hésité à lancer des menaces claires d’agression contre l’Iran, et ne devraient pas laisser passer cette occasion pour en découdre militairement avec l’Iran.

Et, surtout, pour que l’entité sioniste profite de cette escalade pour s’en prendre au nucléaire iranien. “En quarante‐cinq ans d’existence, la République islamique n’avait jamais pris un tel risque”, observe L’Orient‐Le Jour, paraissant à Beyrouth.

Et, à la fin de l’attaque iranien‐ ne de mardi soir, l’État sioniste et Washington ont violemment réagi : ‘’L’Iran a commis une grave erreur ce soir et en paiera le prix”, a déclaré le Premier ministre sioniste, Benyamin Nétanyahou. “Nous nous en tiendrons à ce que nous avons fixé : celui qui nous attaque, nous l’attaquons”, a‐t‐ il menacé.

Washington, qui a aidé son allié israélien à abattre les missiles iraniens, a dit vouloir “coordonner” avec Israël une réponse à l’Iran. “Les États‐Unis soutiennent pleinement, pleinement, pleinement Israël”, a déclaré à la presse le président Joe Biden.

A New York, le célèbre journal des milieux de la finance et de la bourse, le Wall Street Journal, indique que des responsables arabes lui ont affirmé mardi qu’Israël avait spécifiquement menacé l’Iran de cibler ses infrastructures nucléaires ou pétrolières en cas d’attaque.

Et ce scenario doit être pris en compte comme une possibilité, selon L’Orient‐Le Jour : Benyamin Nétanyahou pourrait se saisi de l’attaque de mardi “pour réaliser son rêve de frapper ces sites iraniens’’.

C’est ce que pense d’ailleurs The New York Times pour qui Israël a désormais “les mains plus libres qu’en avril pour répondre avec force au barrage de missiles iranien de mardi”.

Après ses multiples attaques contre le Hezbollah et son invasion terrestre au Liban, l’État hébreu a affaibli le groupe chiite libanais, “privant l’Iran d’une grande partie de sa dissuasion contre une attaque israélienne plus large”, estime Danny Citrinowicz, un agent des renseignements israéliens à la retraite, interrogé par le quotidien américain.

“La prochaine action d’Israël déclenchera presque certainement une autre réponse iranienne. Il semblerait que nous soyons au début d’une confrontation violente entre [Israéliens] et Iraniens”, analyse‐t‐il.

Un constat que partage L’Orient‐Le Jour : L’“objectif” de Téhéran avec ces frappes de mardi est sensiblement le même que lors de l’attaque contre Israël menée en avril dernier, décrypte le journal. Il s’agissait “avant tout pour l’Iran de sauver la face et le peu de crédibilité qu’il lui reste sur la scène régionale”.

Sauf que, cette fois‐ci, “le contexte est tout à fait différent […]. Non seulement la guerre régionale sera cette fois‐ci beaucoup plus difficile à éviter, mais la survie du régime iranien, du moins de son programme nucléaire, peut désormais devenir le principal enjeu du conflit”.

Si l’entité sioniste répond à l’attaque de mardi “par une escalade encore plus forte, quel est le plan iranien ? s’interroge le quotidien. Mise‐t‐il, à supposer que le Hezbollah en soit encore capable, sur un embrasement régional, un scénario redouté depuis des mois par l’administration Biden, pour pousser Israël à négocier ?

Il est clair que les scénarios d’un embrasement régional restent valables tant que l’entité sioniste et ses services de renseignement, dont le Mossad, persistent dans la voie de la provocation et l’entretien d’une guerre permanente au Proche et Moyen Orient.

Alimenter des guerres régionales récurrentes, refuser la paix et un état indépendant aux Palestiniens, annexer s’il le faut le Liban pour éliminer la résistance libanaise, sont en réalité les plans des responsables des assassinats d’enfants, de femmes et de vieillards palestiniens, ceux du Mossad et son chef, David Barnea, qui a planifié en personne l’assassinat de Hassan Nasrallah et des dizaines de libanais qui résidaient dans l’immeuble qui avait été soufflé par des tirs de l’aviation sioniste vendredi dernier.

Alors, tant que vivra cette tumeur politique dans la région proche orientale, les conflits et les guerres feront la Une des journaux du monde entier.

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