Faisant partie des membres fondateurs du mouvement des pays non alignés, l’Algérie et l’Inde entretiennent des relations diplomatiques qui remontent à 1962 et convergent sur pas mal de dossiers régionaux et internationaux.
La visite officielle de quatre jours de la présidente de la République de l’Inde, Mme Droupadi Murmu en Algérie montre que les deux pays sont déterminés à donner un nouveau dynamisme à leurs relations et à rehausser leur niveau de coopération bilatérale.
«Nous avons convenu de rehausser le niveau de coopération économique et d’encourager l’investissement et les échanges commerciaux, ainsi que de préparer, au plus vite, la tenue de la session de la Commission mixte de coopération et de celle du mécanisme de consultation politique, au service des efforts visant à renforcer les relations et à approfondir le partenariat bilatéral, notamment à travers des rencontres d’hommes d’affaires et le renforcement des cadres de coopération par l’enrichissement du cadre juridique, la coordination et la concertation», a indiqué, lundi, dans ce sens, le président de la République Abdelmadjid Tebboune, lors du point de presse qu’il a co‐animé avec son homologue indien.
«Il est temps de renforcer le partenariat et d’amorcer une nouvelle ère de coopération entre les deux pays, liés par des relations d’amitié historiques et qui partagent des principes communs sur plusieurs questions internationales», a déclaré, de son côté, lundi, la présidente de la République de l’Inde, Droupadi Murmu à l’ouverture du Forum économique algéro‐indien qui s’est déroulée en présence de plusieurs investisseurs et hommes d’affaires des deux pays.
Le renouveau économique de l’Algérie, ces dernières années, offre de grande perspectives d’investissement et d’initia‐ tives commerciales et l’Inde l’un des importants partenaires économiques de l’Algérie a compris l’intérêt et toutes les opportunités qu’offre cette nouvelle dynamique imprimée à l’économie algérienne.
A ce propos juste‐ ment, la présidente de l’Inde a affirmé que « la croissance accélérée de l’économie algérienne offre plusieurs opportunités pour le développement de partenariats économiques dans divers domaines».
La tenue lundi passé du Forum économique algéro‐indien en présence de la présidente de la République de l’Inde est l’un des jalons de cette volonté affichée par les deux pays pour renforcer et élargir leur partenariat économique pour le porter à des niveaux plus élevés.
Actuellement, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays est, de l’avis des hauts responsables algériens et indiens, en deçà des potentialités des deux pays et de leurs bonnes relations.
Il ne dépasse guère les 1,9 milliard de dollars malgré les incitatifs offerts par le climat des affaires des deux pays et leur contexte économique positif. Toutefois, il a été convenu par les deux pays d’augmenter rapidement ce volume des échanges en s’appuyant sur les accords de coopération devant être conclus entre les deux parties dans plusieurs secteurs économiques.
Ces secteurs concernent notamment ceux des hydrocarbures, des mines, de l’agriculture, du textile, de l’électricité, des TIC, de l’industrie lourde, de l’industrie mécanique, de l’industrie pharmaceutique, etc.
L’Algérie, qui ambitionne de devenir la première économie africaine et de porter son produit intérieur brut à près de 400 milliards de dollars d’ici à 2027 et la Chine qui aspire à détenir le rang de troisième économie mondiale d’ici 2027 peuvent constituer un modèle de coopération économique qui peut faire des émules, notamment dans l’axe Afrique‐Asie.
L’Algérie et l’Inde ont tout à gagner à approfondir leurs relations diplomatiques et économiques dans cette époque de multiples et graves crises qui menacent la paix et la sécurité internationales.