«Rouh El Djazaîr » (l’âme de l’Algérie), un grandiose spectacle pour célébrer le 70ème anniversaire du déclenchement de la révolution du 1er novembre. Mis en scène par le talentueux metteur en scène et dramaturge Ahmed Rezzak et produit par le ministère des Moudjahidine et des ayants droit, le spectacle sera présenté à la Coupole du complexe sportif Mohamed Boudiaf, à Alger, à la faveur de la célébration du 70ème anniversaire du 1er novembre.
La préparation de ce grand spectacle de « Rouh El Djazair » a été entamé depuis plusieurs mois avec l’installation d’un atelier d’écriture pour élaborer un texte. La première étape des préparatifs s’est faite à Oran, au Village méditerranéen puis retour à Alger pour la deuxième phase », a indiqué, hier, Sabrina Khaldi, sous-directrice chargée de la documentation historique et audiovisuelle au ministère des Moudjahidine, lors d’une conférence de presse, à la Coupole du complexe sportif Mohamed Boudiaf, à Alger.
Le spectacle, qui sera présenté le 30 octobre 2024, allie, selon elle, les aspects historiques et académiques aux dimensions culturelles et artistiques. « Il s’agit du plus grand spectacle artistique, épique et historique sur l’Histoire de l’Algérie depuis l’indépendance du pays », a-t-elle annoncé.
Hocine Abdessatar, directeur du Centre national d’études et de recherche sur la résistance populaire, le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954, a, de son côté, rappelé la volonté de l’Etat de préserver la mémoire nationale et de documenter l’Histoire de l’Algérie avec toutes ses époques.
« Ces dernières années, le ministère des Moudjahidine a produit plusieurs spectacles pour évoquer l’Histoire de l’Algérie, transmettre le message des Chouhadas et les valeurs du 1er novembre 1954 à travers l’image, le son, la lumière, le chant, la chorégraphie, et tous les autres moyens », a-t-il déclaré.
Le texte écrit par des hommes de lettres, des poètes et des scénaristes rappelle l’«acte civilisationnel à travers toutes les époques avec ses dimensions humaines », le génie populaire lorsqu’il fait l’Histoire.
Et en somme « un rendez-vous avec l’émerveillement et la création », a-t-il ajouté, avec la présentation de toutes les étapes historiques de l’Algérie à partir de l’époque numide jusqu’à l’histoire contemporaine avec l’occupation française, la résistance populaire à cette colonisation, la guerre de libération nationale.
Il y a des tableaux sur la période d’après 1962 pour évoquer le rôle de l’ANP et ce qui a été réalisé dernièrement avec la nouvelle Algérie et l’Algérie victorieuse.
L’atelier de l’écriture a été dirigé par le poète et journaliste Brahim Seddiki. Noureddine Essed, chargé de suivre le projet au nom du ministère des Moudjahidines, a indiqué, de son côté, que le spectacle a été préparé par petits groupes pour arriver à réunir tous les éléments en un ensemble artistique sous la conduite d’Ahmed Rezzak.
«Un metteur en scène qui a prouvé par le passé toutes ses capacités créatives avec des spectacles tels que : Ala fa ch’hadou et Aya.
Tous les peuples ont des épopées comme celles du Mahabharata en Inde (long poème de plus de 250 000 vers écrit en sanscrite avant l’ère chrétienne sur la guerre entre les Pandava et les Kaurava) », a-t-il noté, citant également l’épopée de Gilgamesh, récit épique de la Mésopotamie, écrit dix-sept siècles avant l’ère chrétienne.
«Nous voulons qu’il ait aussi « l’Épopée de l’Algérie » qui rassemble toutes les époques et les âges historiques du pays et qui répertorie toutes les civilisations qui sont passées par là.
A chaque étape, l’algérien portait les valeurs humanitaires et défendait son droit à l’existence », a-t-il ajouté. Ahmed Rezzak a, pour sa part, relevé que la Révolution de 1954 est un motif de fierté « pour tous les Algériens, tous les frères Arabes et tous les Etats qui aspirent à la liberté et à l’indépendance ».
Le spectacle Rouh El Djazair se décline sur 13 tableaux, rassemble plus de 700 artistes, plus de 200 techniciens. Nous sommes près de 1000 sur scène et dans les couIisses. C’est un travail qui rassemble des écrivains, des poètes, des compositeurs, des chanteurs, des musiciens… Beaucoup d’ateliers ont été installés pour la scénographie, les costumes, l’écriture, la musique, l’actorat, la chorégraphie… », a précisé le metteur en scène.
Deux artistes italiens ont été sollicités pour la conception d’une partie de la chorégraphie, l’autre partie est élaborée par l’algérienne Samar Bendaoud.
L’entreprise privée algérienne Entrepose a été chargée de la construction d’une grande scène au niveau de la Coupole du complexe Mohamed Boudiaf pouvant supporter le poids de 700 artistes.
Les aspects techniques (son, lumière et mapping) sont à la charge d’Exasmart, autre société privée algérienne.
DES ARTISTES DE RENOM ASSISTERONT AU SPECTACLE
Plusieurs artistes algériens participent au spectacle, à l’image de Hassan Kechache, d’Ali Djebara, d’Aida Kechoud, de Mohamed Tayeb Dehimi, de Mohamed Addar, de NoureddiI ne Chelouche, d’Amel Wahbi,d’ Idir Benaibouche, d’Aya Dorsaf Kharfi, de Mustapha Larbi, de Bela Boumediène, de Nacer Djoudi, d’Amel Kaissar, d’OthaI me Bendaoud et de Rachid Bengoudifa.
Par ailleurs, 17 autres artistes de pays arabes sont invités à prendre part à la cérémonie de célébration du 1er novembre, donc assisteront au spectacle « Rouh El Djazair ». Il s’agit, entre autres, d’Abeer Issa de Jordanie, de Mohamed Aziz Salem de Mauritanie, de Khadoudja Sabri de Libye, de Hocine Nakhla et Maissa Al Khatib de Palestine, de Dalila Meftahi de Tunisie, d’Amer Hamed Mohamed d’Irak, de Salwa Hanna de Syrie, d’Ali Ahmed Salem de Libye, de Safa Bailly d’Egypte, d’Abdeldjabar Shili du Yémen, de Lara Hitti du Liban, de Lamia Cheikh du Bahreïn, de Ziad Khadrami d’Oman et de Rashad Ben Abdallah d’Arabie Saoudite.
L’écriture de ce texte s’est faite selon la vision de mise en scène.