Alger et Le Caire partagent la même vision pour la sortie de crise en Libye. La voie des élections présidentielles et législatives est pour les deux pays la solution la plus convenable pour sortir la Libye de l’impasse politique actuelle et répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen à la stabilité, à la paix et au développement.
La visite de Travail et de fraternité effectuée, dimanche dernier, par le président Abdelmadjid Tebboune en Egypte a été l’occasion de réitérer cette vision commune aux deux pays pour dépasser le statu‐quo et les clivages politiques qui empêchent la Libye de sortir de l’ornière et d’aller de l’avant.
« La solution en Libye doit être inter‐libyenne, et elle réside dans la tenue d’élections légitimes », a déclaré à ce sujet le président Tebboune. « Nous soutenons la tenue d’élections en Libye et la conclusion d’un règlement politique » a dit, de son côté, le président égyptien Abdel Fattah Al‐Sissi.
Conscients et au fait des ingérences extérieures dans la crise libyenne ; les deux chefs d’états ont insisté sur la nécessité de préserver la souveraineté de la Libye et de faire cesser les ingérences étrangères dans les affaires internes de la Libye.
Car, si la crise s’éternise en Libye, et que le processus politique menant au processus électoral et au succès du projet de réconciliation nationale est toujours freiné, c’est qu’il y a des « mains sales » extérieures qui agissent, qui ne veulent pas de stabilité en Libye et que le statu‐quo actuel favorise énormément.
Tout le monde est d’accord sur le fait que la voie des élections électorales reste la meilleure solution pour la sortie de crise en Libye, mais des entraves de toutes sortes souvent liées à des ingérences sournoises ajournent à « l’infini » l’organisation des élections.
A qui profite le statu quo libyen ? Certainement pas aux Libyens ! La crise libyen‐ ne qui perdure depuis la chute et la mort de Mouammar Kadhafi, en 2011 se décline sous divers aspects.
Elle est politique, militaire, sécuritaire, institutionnelle, économique, financière…et sans institutions politiques légitimes dûment élues ayant la main sur tout le territoire libyen, elle ne fera que s’éterniser au profit de certains charognards étrangers assoiffés de sang et de gains et qui se foutent comme de l’an quarante de la paix en Libye et des intérêts fondamentaux du peuple libyen