Le projet de loi de Finances 2025 est entré en ce début de mois de novembre dans son dernier virage avec l’entame des débats parlementaires, qui devraient ouvrir la voie à son adoption par les deux chambres du Parlement ; et ce après l’intervention du ministre des Finances Laaziz Faïd pour répondre aux interrogations des représentants du peuple, tant au sein de la première chambre qu’au sein de la chambre haute du parlement algérien.
Celui‐ci avait affirmé samedi que le PLF2025 renforcera l’attachement de l’Etat à son caractère social.
Déjà, dès sa réélection le 7 septembre dernier, le président Abdelmadhid Tebboune, avait entamé son second quinquennat par une réunion consacrée à l’examen du projet de loi de finances pour 2025.
Un communiqué de la présidence de la république indiquait que ‘’le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a présidé, ce jour, une première réunion préparatoire pour la définition des grandes orientations relatives au projet de loi de finances (PLF 2025)’’.
Ce projet de loi de Finances 2025 doit être, ajoute la même source, ‘’au diapason des décisions économiques et sociales pour les‐ quelles s’est engagé le Président de la République lors de sa campagne électorale pour la Présidentielle du 7 septembre 2024″.
Les consultations sur ce PLF2025 vont s’enchainer d’ici au 25 décembre prochain, jour de la signature officielle de la Loi de Finances 2025, avec des rencontres au plus haut niveau de l’état pour définir les équilibres budgétaires, la stratégie financière, budgétaire et fiscale à mettre en place pour le prochain exercice afin d’assurer autant des réponses efficaces à une formidable demande sociale, le financement de l’économie nationale, booster les secteurs économiques performants que de mettre en œuvre le programme des réformes que le président a promis au peuple algérien lors de sa campagne électorale.
Par les chiffres, le PLF2025 prévoit des recettes budgétaires de 8523,06 milliards de DA, en hausse de 3,5% par rapport à celles de 2024, alors que les dépenses budgétaires devraient atteindre 16 794,61 milliards de DA en 2025, en hausse de 9,9% par rapport à 2024.
Le PLF2025 a été établi sur la base d’un prix de référence du baril de pétrole à 60 dollars et un prix prévisionnel du marché à 70 dollars. Les prévisions d’exportations de produits d’hydrocarbures sont en hausse de 1,9% alors que le PIB, en valeur nominale, sera de 37 863,00 milliards de DA, soit 278,71 milliards de dollars.
Le taux de croissance devrait être en hausse à 4,5%, selon les prévisions du ministère des Finances relatives au cadrage des grands agrégats du PLF2025.
Par ailleurs, et hors hydrocarbures, le PLF 2025, basé sur une trajectoire triennale (2025 à 2027), prévoit une progression de 5% du PIB pour 2026, soit +4,4% pour l’agriculture, et + 6,2% pour l’industrie, + 4,3% dans le BTPH et + 5,3% dans les services.
En outre, l’encours des réserves officielles de change devrait s’accroître par rapport aux prévisions de clôture de 2024 pour se situer à 72,95 milliards de dollars en 2025, soit l’équivalent de 16 mois d’importations.
Le PLF2025 table ainsi sur une hausse des exportations de biens de 50,90 milliards de dollars en 2025, celles d’hydrocarbures devant s’établir à 43,73 milliards de dollars sur la base d’un prix du marché projeté à 70 dollars le baril.
En parallèle, les importations de biens devraient atteindre un montant de 46,07 milliards de dollars, en hausse de 1,3% en dollar courant par rapport aux prévisions de clôture de l’exercice 2024.
Au chapitre des mesures fiscales en faveur du citoyen, le PLF 2025 autorise les banques d’accorder, en sus des crédits immobiliers, des crédits à la consommation aux ménages pour l’achat de biens et des services, notamment dans le domaine de la santé et les voyages. Le projet de loi a également prévu un certain nombre de mesures et d’exonérations fiscales, telles que celles relatives à la prise en charge de la mesure prise par les pouvoirs publics pour l’exonération des importations des viandes blanches congelées de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) durant la période allant du 8 janvier 2024 au 31 décembre 2025.
Il est également mentionné, dans le même texte, la prorogation de « l’exonération temporaire de la TVA jusqu’au 31 décembre 2025, sur la vente des légumes secs et du riz, importés ou produits locale‐ ment, ainsi que les fruits et légumes frais, les œufs de consommation, les poulets de chair et les dindes produits localement ».
En outre, le projet pro‐ pose de « proroger jusqu’au 31 décembre 2025, le système d’application du taux réduit de 5% des droits de douane à l’importation de cheptel bovins et ovin vif, ainsi que les viandes fraîches réfrigérées bovines et ovines sous vide ».