La 27eme édition du Salon international du livre d’Alger (SILA) (6-16 novembre 2024) verra la participation, et la présence donc, de quelques 1007 maisons d’édition qui offriront au large public algérien une riche palette de titres, d’ouvrages scientifiques et des aspects nouveaux de l’édition, autant en Algérie qu’à travers le monde, en particulier au Qatar, invité d’honneur de cette édition
Le Qatar développe une poli‐ tique du livre ambitieuse, facilitant la lecture numérique et promouvant les livres. Un programme varié a été élaboré, prévoyant des activités et des rencontres entre auteurs, chercheurs et créateurs algériens et qataris pour renforcer les liens et les échanges entre les deux pays.
Au menu de ce salon, inscrit sous le sceau de l’histoire nationale et en parti‐ culier la commémoration du 70eme anniversaire du déclenchement de la révolution armée, des conférences sur des thèmes liés à la guerre de libération, à l’histoire de l’Algérie à travers le livre, mais également sur l’édition en Afrique et dans le monde arabe.
La 27eme édition du SILA débutera officiellement ce mercredi au Palais des Expositions des Pins maritimes à Alger avec, comme il est de tradition, l’ouverture officielle par la ministre de la Culture, alors que l’accueil du public est prévu à partir de jeudi 7 novembre.
La programmation s’articulera autour de six thèmes principaux, selon les organisateurs, à savoir ‘’l’histoire et la mémoire (70e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954), la Palestine, regard parti‐ culier sur l’Etat du Qatar (invité d’honneur), l’Afrique, la littérature et le patrimoine culturel algérien’’.
Organisé sous le haut patronage du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le 27e SILA a comme slogan ‘’nous lisons pour triompher », en allusion aux célébrations du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution armée, avec des thématique traitée par les éditeurs, écrivains, intellectuels et professionnels du secteur du livre issus d’Algérie, d’Afrique, des pays arabes et d’Europe.
Dans ce registre, il y a lieu de relever que plusieurs auteurs algériens spécialisés dans l’histoire du pays et la géopolitique, à l’image de Mahdi Boukhalfa (auteur et journaliste) animeront des conférences et des séances de vente‐dédicace autour de leur ouvrage. Mahdi Boukhalfa, auteur d’une dizaine d’œuvres, dont Makhzen, La Cantera (il était une fois Bab El Oued) ou Mama Binette (harragas françaises naufragées au cap Tenes), présentera lors de cette édition son dernier ouvrage, qui traite des relations difficiles entre Alger et Rabat du fait de l’animosité de ce pays, et ses multiples incartades et agressions tant politiques que diplomatiques, depuis le 15eme siècle, à l’égard de l’Algérie.
Dans ‘’Le Maroc et Nous, un si difficile voisinage’’, deuxième opus après ‘’Makhzen’’, Mahdi Boukhalfa revient dans le détail sur les principaux points qui fâchent entre Alger et Rabat, et comment le Makhzen est impliqué dans la déstabilisation autant de l’Algérie que des pays arabes et l’actuel génocide mené par l’entité sioniste à Ghaza occupé en 1967 par la grâce du Maroc.
Quarante pays et plus de 300.000 titres seront au rendez‐ vous de cette 27eme édition du Sila par ailleurs, qui verra en parallèle la tenue de conférences‐débats qui seront animées par des écrivains, des intellectuels, des historiens et même par le président du Conseil de la Nation Salah Goudjil autour de la Guerre de Libération.
Ainsi se tiendra dans le grand amphithéâtre au pavillon central du Palais des Expositions, le colloque inaugural intitulé « L’esprit de la Glorieuse Révolution du 1er novembre 1954: Un héritage pour les générations futures », qui verra la participation du président du Conseil de la Nation, le Moudjahid Salah Goudjil, de la femme symbole, la Moudjahida Djamila Boupacha, de la Moudjahida autrice Z’hour Ounissi, ainsi qu’un groupe de moudjahidines et de chercheurs universitaires.
Une palette riche de conférences est ainsi programmée autour de la thématique de la guerre de libération dont « Les historiens et la révélation des crimes coloniaux », « Nos écrits sur Novembre », « Les textes fon‐ dateurs de la révolution algérienne », « Soufisme et valeurs humaines chez l’Emir Abdelkader », « Le Manifeste de Novembre, texte et Révolution » et « La Révolution algérienne dans les écrits arabes ».
Et, en solidarité avec la Palestine et Ghaza, l' »Espace Palestine » présentera des activités culturelles et littéraires, ainsi que des séminaires aux thématiques diverses, « Algérie et Palestine, engagement permanent », « Génocide à Ghaza », « Littérature et résistance en Palestine », et « Ghaza et le double langage dans les positions de l’Occident », « Palestine, écrits de prison », « La Palestine dans la poésie algérienne », en plus d’une série de soirées de poésie dédiées à la Palestine, seront animées par des poètes Algériens et de pays arabes.
A l' »Espace Afrique », également plusieurs activités et des séminaires sont programmés, notamment, sur la « Littérature africaine, présence et conscience nouvelle », « Le rayonnement de la Guerre de libération en Afrique », « Sahara Occidental : dernière colonie en Afrique », « Voix de Mauritanie », « L’Algérie et l’Afrique, caravanes culturelles », « L’héritage arabe dans la littérature africaine » et « Le patrimoine algérien à l’UNES‐ CO ».
Lors de ce 27e SILA, des figures littéraires et intellectuelles, d’Algérie et de l’étranger, aborderont de nombreux sujets liés à la littérature, au patrimoine, à l’histoire, au ciné‐ ma et autres, à l’instar de Wassiny Laredj, Mohamed Lamine Camara (Sénégal), Almaha Al Ali, Maryam Yassin Al‐Hammadi et Mohamed Al‐Balushi (Qatar), Armon Goz (Côte d’Ivoire), Konyi Allam (Togo) et Sansi Kaba Diakite (Guinée).
Bref, comme à son habitude, la 27eme édition du SILA sera aussi riche que dense avec une intense animation culturelle autour d’un seul support : le livre, point commun entre les milliers de visiteurs, amoureux du livre et des belles lettres et les auteurs, notamment Algériens, qui ne manqueront pas de présenter leurs dernières œuvres.