L’Etat aide les jeunes à réaliser leurs projets et à entreprendre des démarches d’insertion socioprofessionnelle. Il met les moyens pour les accompagner et les soutenir. En lançant leurs propres projets, les jeunes développent des réflexes de travail en équipe, de leadership, d’entrepreneuriat et d’empathie, et toutes les compétences pratiques liées à la préparation et à la gestion d’un projet de A à Z.
Les activités de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat ont débuté, lundi à Alger, dans le cadre des efforts visant à encourager les jeunes à lancer leurs propres projets, à promouvoir la culture de l’entrepreneuriat et à mettre en avant son rôle pivot dans la construction d’une économie durable.
Cette manifestation, qui s’étalera jusqu’au 24 novembre, connaît une large participation, avec plus d’un million de participants attendus, notamment des entrepreneurs, des porteurs de projets, des étudiants universitaires, ainsi que les bénéficiaires des programmes de soutien assurés par l’Etat dans le domaine de l’entrepreneuriat.
Lors de la cérémonie d’ouverture de la semaine au Centre International des Conférences (CIC) à Alger, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a appelé, dans une allocution lue en son nom par le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start‐up et des Micro‐entreprises, « à continuer à saisir les opportunités offertes dans votre pays, en bravant les difficultés par la persévérance et la détermination », exprimant sa conviction que « la réalisation de l’essor économique escompté passe par la confiance de l’Etat en ses jeunes et en leurs capacités à être acteurs du changement et parties prenantes du développement national ».
Le président de la République a affirmé que l’organisation de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat « avec la participation de plus d’un million de jeunes à travers tout le pays témoigne de la confiance des jeunes en la volonté poli‐ tique sincère et pragmatique de soutenir le monde de l’entrepreneuriat et des start‐up, en vue de répondre aux nouveaux défis économiques ».
Pour le Président de la République, cet événement est l’occasion « de célébrer l’esprit entrepreneurial et de soutenir la créativité et l’innovation chez les jeunes pleinement engagés dans la dynamique de notre pays pour l’édification d’une économie diversifiée, ouverte et durable ».
Le président de la République a annoncé, à cette occasion, « l’organisation d’un concours national des meilleures startups pour honorer les réalisations des jeunes dans l’Algérie nouvelle où les ambitions peuvent se concrétiser ».
Pour sa part, le directeur général de l’accélérateur de Start‐up « Algeria Venture », Sidali Zerrouki, a insisté sur la nécessité de renforcer l’esprit entrepreneurial en Algérie, estimant que cette culture doit devenir la première option des jeunes, une fois leurs diplômes en poche. M. Zerrouki a souligné la nécessité d’augmenter la part des entrepreneurs en Algérie où l’on compte actuellement 7,8 entreprises pour 10.000 personnes à l’échelle nationale, en mettant davantage en lumière les avantages économiques qu’offre l’Etat pour soutenir l’entrepreneuriat et en élargissant les mesures préférentielles favorisant la création des projets.
Concernant le programme de la Semai‐ ne mondiale de l’entrepreneuriat en Algérie, il a fait savoir que chaque journée sera consacrée à l’étude et au débat d’un thème. La deuxième journée sera consacrée à la formation sur l’innovation et la transition numérique et la troisième aux incubateurs et plans d’investissement.
Une autre journée sera dédiée au renforcement des compétences des entrepreneurs en matière de marketing et de création d’entreprises, suivie d’une autre réservée aux fonds de soutien aux entre‐ prises et à la présentation des projets. La clôture de l’évènement sera marquée par des cérémonies de distinction des lauréats des concours.
Cette manifestation vise à former près de d’un million de jeunes dans divers aspects de l’entrepreneuriat. Lors de la première édition en 2022, 110.000 participants avaient été formés, contre 700.000 participants lors de la deuxième édition en 2023.
De son côté, Kamel Moula, président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA) a insisté sur le rôle central de l’entrepreneuriat dans le développement de tous les secteurs économiques, particulièrement dans le domaine industriel. Il a affirmé que l’Algérie ne peut se contenter du secteur des services pour réaliser la croissance économique. Il est impératif d’encourager l’entrepreneuriat industriel qui, a‐ t‐il dit, constitue un pilier essentiel pour réaliser la diversification économique et réduire la dépendance aux secteurs traditionnels. M. Moula a appelé les entrepreneurs porteurs d’idées novatrices dans le domaine industriel à se rapprocher du Conseil pour mettre en place un plan d’action, et partant, créer des projets indus‐ triels à même de dynamiser l’économie nationale.