Le monde du droit international perd l’une de ses voix les plus engagées. Me Gilles Devers s’est éteint hier. Sa disparition survient dans un contexte où les batailles juridiques pour lesquelles il s’était battu, connaissent aujourd’hui des avancées décisives puisque la Cour pénale internationale a lancé des mandats d’arrêt contre des responsables israéliens. A cela s’ajoute l’invalidation par la Cour de justice de l’Union européenne des accords controversés entre le Maroc et l’UE.
Des victoires qui couronnent des années de plaidoiries inlassables devant les juridictions de Luxembourg et de La Haye. Selon ses proches, M. Devers disait dans ses derniers jours qu’il partirait l’esprit tranquille, ayant gagné les deux mandats d’arrêt de la CPI contre des responsables sionistes en novembre 2024, et les décisions de la Cour de justice de l’union européenne (CJUE) qui ont annulé les accords illégaux signés entre le Maroc et l’UE en octobre 2024.
En cette douloureuse circonstance, le CNASPS a rendu hommage au « lutteur infatigable aux côtés des victimes palestiniennes et sahraouies des tyrans impitoyables sionistes et makhzeniens »
Spécialiste connu et reconnu en matière de droit international et auteur de « Jérusalem‐Est sous la protection du droit international », Me Devers s’était particulièrement illustré dans la défense des causes palestinienne et sahraouie.
Inscrit au barreau de Lyon depuis 1985, il était aussi chargé d’enseignement à l’Université Lyon 3, où il était habilité à diriger des recherches. Il était également rédacteur en chef de la revue Droit, Déontologie et Soins et auteur de nombreux ouvrages sur des thèmes juridiques variés.
Depuis plus de 30 ans, il s’est consacré notamment à la défense des droits des causes justes à travers le monde, en particulier celles concernant le Sahara occidental et la Palestine.
Feu Devers a milité pour que le droit devienne un outil universel de justice, et a activement saisi des juridictions comme la Cour pénale internationale (CPI) pour dénoncer des crimes de guerre, notamment en Palestine où l’entité sioniste mène une agression génocidaire depuis le 7 octobre 2023.