11.9 C
Alger

Défendant un monde sans armes nucléaires: L’Algérie en première ligne

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu, ce mardi à Alger, Robert Floyd, secrétaire exécutif de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE), accompagné de sa délégation.

Cette rencontre a été marquée par un dialogue constructif autour du Traité et du rôle central de l’Algérie dans la lutte pour un monde sans armes nucléaires. Au sortir de l’audience, Robert Floyd a déclaré à la presse : «J’ai eu l’immense honneur de rencontrer monsieur le président de la république avec lequel j’ai évoqué le traité d’interdiction complète des essais nucléaires et le partenariat avec l’Algérie».

Le responsable onusien a salué la position ferme et résolue d’Abdelmadjid Tebboune, qui a renouvelé le soutien sans équivoque de l’Algérie à la cause d’un monde dépourvu d’essais et d’armes nucléaires.

«Monsieur le Président a réaffirmé l’engagement fort de l’Algérie en faveur d’un monde sans essais nucléaires et exempt d’armes nucléaires», a‐t‐il ajouté, soulignant qu’il trouvait ces déclarations particulièrement «encourageantes».

UN PASSÉ COLONIAL MARQUÉ PAR 17 ESSAIS NUCLÉAIRES

Robert Floyd a établi un lien direct entre la position de l’Algérie et son passé colonial. Il a rappelé que les terres algériennes avaient été le théâtre de 17 essais nucléaires réalisés par la France entre 1960 et 1966, laissant des séquelles profondes sur l’environnement et les populations.

«Il est clair que l’engagement de Monsieur le Président émane de ce que l’Algérie a subi dans son histoire», a‐t‐il souligné.

Ce rappel historique a résonné avec l’expérience personnelle de Floyd, lui‐même Australien, un pays qui a été frappé par 12 essais nucléaires réalisés par le Royaume‐Uni dans les années 1950 et 1960.

«En tant qu’Australien, je comprends cette réalité», a‐t‐il affirmé, établissant ainsi un parallèle entre les tragédies vécues par les deux nations.

Au‐delà du passé, les discussions ont porté sur l’avenir. Floyd a affirmé que les deux parties avaient convenu de «continuer d’œuvrer pour un monde meilleur pour les générations futures, sans essais ni armes nucléaires».

Cette déclaration traduit une volonté commune d’aller au‐delà des discours pour agir concrètement en faveur de la sécurité internationale.

L’audience s’est déroulée en présence de figures clés du gouvernement algérien, dont Ahmed Attaf, ministre d’État chargé des affaires étrangères, de la communauté nationale à l’étranger et des affaires africaines, Mohamed Arkab, ministre d’État chargé de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables, et Abdallah Moundji, secrétaire général de la Présidence de la république.

À travers cette rencontre, l’Algérie réaffirme sa volonté de «transformer les douleurs de son passé en un engagement actif pour l’avenir». Sur la scène internationale, elle se positionne comme un acteur clé dans la promotion de la paix et de la sécurité, prônant un monde sans essais nucléaires, une vision partagée avec l’OTICE.

Articles de meme catégorie

- Advertisement -L'express quotidien du 11/12/2024

Derniers articles