Vendredi, à Rome, l’assemblée populaire nationale (APN) a activement participé aux travaux de la 6ᵉ Réunion de coordination des assemblées parlementaires pour la lutte contre le terrorisme.
Cet événement, organisé par le Bureau des Nations Unies de lutte contre le terrorisme (BLT), en partenariat avec le Conseil consultatif du Qatar et l’assemblée parlementaire de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a réuni des délégations du monde entier.
L’APN était représentée par son vice‐président, Zerkani Souleyman, et le député Abdelkader Toumi.
Dans un contexte de tensions internationales croissantes face à la montée de nouvelles formes de violence, l’intervention de Zerkani a marqué les esprits par son ton à la fois incisif et constructif.
Dans son allocution, Zerkani a insisté sur la nécessité d’une coordination internationale renforcée pour une lutte efficace contre le terrorisme. Mais il a également mis en garde contre les discours qui nourrissent les divisions, pointant du doigt l’usage récurrent de termes tels que «terrorisme islamique». «Le terrorisme n’a ni religion ni couleur. Associer une religion ou une culture à cette violence aveugle est non seulement erroné, mais aussi dangereux. Ces amalgames contreviennent aux principes d’objectivité et alimentent des préjugés injustifiés», a‐t‐il déclaré avec force.
Ce plaidoyer s’inscrit dans une vision globale prônée par l’Algérie, qui place la justice et la vérité au centre de ses initiatives pour préserver la paix internationale.
Zerkani a également mis en avant l’expérience de l’Algérie, un pays qui a affronté le terrorisme de manière précoce et déterminée. Il a rappelé les leçons tirées de la décennie noire des années 1990, lorsque l’Algérie était aux prises avec une vague de violence sans précédent.
«L’Algérie a appris à combiner des réponses sécuritaires fermes avec des approches sociales et politiques pour éradiquer les racines du terrorisme. Aujourd’hui, nous sommes prêts à partager notre expertise et à soutenir les efforts internationaux visant à renforcer la sécurité et la paix dans le monde», a affirmé le vice‐président de l’APN.
La participation de l’Algérie à cette réunion témoigne de son engagement à intégrer la diplomatie parlementaire dans sa stratégie internationale. Par la voix de ses représentants, le pays continue de promouvoir une approche globale, basée sur le respect mutuel entre les nations et sur une lecture honnête des causes profondes du terrorisme.
UN EXEMPLE À MÉDITER, UNE VOIX À SUIVRE.
Le discours de Zerkani a été bien reçu, notamment son appel à une action collective et à la mise en place de mécanismes de coordination efficaces. Selon lui, la coopération internationale est la clé pour répondre à un phénomène qui transcende les frontières et les cultures.
Au‐delà des considérations techniques et politiques, l’Algérie adresse un message universel : lutter contre le terrorisme nécessite de dépasser les préjugés et de promouvoir l’unité des efforts.
Dans un monde fracturé par des tensions identitaires et des discours polarisants, cet appel à bannir les termes stigmatisant comme «terrorisme islamique» résonne avec une lucidité particulière.
La réunion de Rome a ainsi offert une plateforme où l’Algérie a réaffirmé son rôle de leader dans la lutte contre le terrorisme, tout en appelant la communauté internationale à adopter une approche humaine, juste et concertée.
