Les programmes algériens de développement des énergies vertes ou renouvelables ont été encensés par des milieux spécialisés, dont ceux américains qui suivent avec intérêt les avancées des pro‐ grammes nationaux entrant dans la transition énergétique mise en place au cours des dernières années.
La plateforme américaine spécialisée dans les conseils en business et l’accompagnement des investisseurs dans les pays émergents, Horizon Engage, a révélé dans un tout récent rapport les immenses potentialités de l’Algérie dans ce secteur énergétique du futur et, tout autant, les immenses progrès déjà réalisés localement pour développer tout un réseau de production et de distribution des énergies renouvelables.
‘’L’Algérie, longtemps considérée comme un géant potentiel des énergies renouvelables, a finalement entamé une transition énergétique concrète’’, estime la plateforme selon laquelle ‘’ le potentiel solaire et éolien de l’Algérie est considérable. Les vastes étendues désertiques du pays offrent des conditions idéales pour le développement de l’énergie solaire, tandis que les zones côtières présentent un fort potentiel éolien.’’
Le rapport d’Horizon Engage, qui relève au passage le fort potentiel algérien en énergie solaire à travers sa géographie et ses immenses étendues désertiques pour la production d’énergie renouvelable, ne manque pas de relever que l’Algérie, ‘’en tant que 10ᵉ plus grand pays au monde en termes de superficie, dispose de vastes étendues de terres adaptées aux installations d’énergie renouvelable.’’
Les experts estiment que le potentiel solaire national équivaut à 40 milliards de barils équivalent pétrole, soit plus de 200 fois la production totale d’énergie fossile comme le pétrole ou les sous‐produits pétroliers en 2023.
Certes, Horizon Engage explique le phénomène du passage de l’Algérie à une cadence rapide vers la transition énergétique en relevant que ‘’traditionnellement très dépendante de ses ressources en hydrocarbures, (l’Algérie) a longtemps adopté une approche prudente en matière d’énergies renouvelables.
Cependant, face aux enjeux climatiques mondiaux et à la nécessité de diversifier son économie, le pays a décidé d’accélérer sa transition énergétique.’’
Et de rappeler les grands projets nationaux dans le domaine de la transition énergétique, ou le passage des énergies fossiles aux énergies vertes (solaire, éolien,) à travers les programmes de production de centrales photovoltaïques.
Pour Horizon Engage, la construction de la centrale photovoltaïque d’El Mghair de 200 MW est ‘’un tournant historique pour l’Algérie, traditionnellement liée à l’industrie pétrolière et gazière. Ce projet est le premier d’une série qui devrait porter la capacité de production d’électricité solaire du pays à 3 gigawatts d’ici 2025, soit sept fois plus qu’actuellement.’’
À plus long terme, l’Algérie ambitionne d’atteindre 15 gigawatts de capacité installée d’ici 2035, alors que la capacité de production totale du pays atteindrait les 4000 gigawatts.
‘’L’exploitation d’une petite partie de ce potentiel théorique en énergie solaire et éolienne permettrait à l’Algérie de couvrir ses besoins énergétiques locaux et de produire un surplus d’électricité à exporter’’, estime encore la plateforme américaine qui fait remarquer que ‘’le président Abdelmadjid Tebboune a reconnu que le pays n’était pas sur la bonne voie en matière d’énergies renouvelables lors de son arrivée au pouvoir fin 2019. La production était alors de seulement 440 mégawatts, soit moins d’un dixième de l’objectif fixé.’’
La réussite de cette démarche dépend cependant, selon Horizon Engage, de ‘’la capacité du pays à attirer les investissements étrangers, à développer les compétences locales et à mettre en place un cadre réglementaire favorable’’, car ‘’le développement des énergies renouvelables représente une opportunité unique pour l’Algérie de diversifier son économie, de réduire sa dépendance aux hydrocarbures et de contribuer à la lutte contre le changement climatique.’’