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L’ONU face à l’impasse morale et juridique de l’agression sioniste

Alors que l’agression sioniste sur la bande de Ghaza se poursuit avec une intensité dévastatrice, le ministère palestinien des Affaires étrangères a dénoncé, dimanche soir, l’incapacité du Conseil de sécurité de l’ONU à remplir ses obligations.

Dans un communiqué, relayé par l’agence Wafa, il accuse l’organisme international d’avoir failli à ses responsabilités morales et juridiques face à ce qu’il qualifie d’«agression génocidaire».

Depuis 443 jours, les bombardements israéliens sur Ghaza, menés dans un cli‐ mat d’impunité totale, continuent de frapper les civils, détruisant méthodiquement infrastructures, hôpitaux et quartiers entiers.

Selon le ministère, cette offensive a transformé la vie des Palestiniens en un enfer quotidien, où les hôpitaux tels que celui de Kamal Adwan sont ciblés, les déplacements forcés se multiplient, et les morts s’accumulent à une échelle effroyable.

Les autorités sanitaires palestiniennes ont dressé un bilan accablant, depuis le début de cette escalade, le 7 octobre 2023, pas moins de 45.259 personnes ont perdu la vie, tandis que 107.627 autres ont été blessées, en majorité des femmes et des enfants.

Ces chiffres, qui traduisent une tragédie sans précédent, témoignent d’une crise humanitaire majeure, aggravée par le blocus qui étrangle Ghaza depuis des années.

Dans son communiqué, la diplomatie palestinienne ne se contente pas de dénoncer l’inaction ; elle interpelle directement les grandes puissances, accusées de détourner le regard.

«Le Conseil de sécurité, incapable de prendre des mesures concrètes, porte désormais la responsabilité pleine et entière de ce qui se déroule à Ghaza», affirme le texte, qui appelle à des actions urgentes pour mettre fin à cette spirale de violences.

Le ministère insiste sur l’urgence de redoubler d’efforts au sein des instances internationales afin d’imposer à l’entité sioniste le respect des résolutions onusiennes. Il s’agit non seulement de faire cesser les hostilités, mais également de rétablir les droits fondamentaux des Palestiniens, à commencer par leur droit à l’autodétermination.

Face à l’immobilisme apparent de l’ONU, la Palestine intensifie sa mobilisation sur tous les fronts. Sur le plan juridique, elle multiplie les démarches pour inscrire ces violences dans le cadre du droit international, dénonçant des «crimes de guerre» et «crimes contre l’humanité».

Politiquement, elle sollicite les centres de décision mondiale pour forcer l’entité sioniste à rendre des comptes, tout en appelant à une solidarité accrue des pays engagés en faveur de la justice et des droits humains.

Le communiqué s’inscrit également dans une stratégie de sensibilisation de l’opinion publique mondiale, soulignant l’ampleur de la catastrophe en cours à Ghaza.

Pour la diplomatie palestinienne, cette bataille n’est pas seulement une question de survie, mais un combat contre l’oubli et la banalisation de l’injustice. Alors que les images de Ghaza détruite continuent de faire le tour du globe, le silence de certaines puissances internationales alimente un sentiment de trahison parmi les Palestiniens. L’absence d’une réponse ferme de la communauté internationale est perçue comme une complicité tacite, permettant à l’entité criminelle de poursuivre ses opérations sans crainte de sanctions.

Pour les habitants de l’enclave assiégée, le quotidien est marqué par le deuil, l’exil forcé et la peur constante. À l’échelle internationale, l’impasse actuelle du Conseil de sécurité révèle une fracture profonde dans le système multilatéral, incapable de répondre aux défis de justice et de responsabilité.

La tragédie de Ghaza n’est pas seulement une épreuve pour les Palestiniens. Elle interroge, au‐delà des frontières, la capacité du monde à défendre les principes fondamentaux du droit et de la dignité humaine.

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L'express quotidien du 03/02/2025

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