Le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune, qui a ouvert hier au Palais des nations (Club des Pins), la rencontre annuelle gouvernement-walis, a livré tant à l’opinion publique nationale qu’internationale, ainsi qu’aux responsables, plusieurs messages politiques d’importance, autant que la nouvelle vision des pouvoirs publics quant à la prochaine étape dans le développement local au centre duquel seront placées la commune, et les collectivités locales.
Il a ainsi annoncé une prochaine révision des codes communal et de wilaya pour sérier et focaliser sur les actions originelles des collectivités locales et les adapter au nouveau contexte national : ‘’Il est temps, plusieurs décennies après l’indépendance, de réviser les codes communal et de wilaya pour qu’ils puissent concrétiser la volonté du peuple au niveau local », a‐t‐il lancé devant le gouvernement et les walis, avant d’annoncer : ‘’il y a une révision en profondeur du code en termes de prérogatives, de moyens alloués et de classification des communes » qui a pour objectif d’instaurer un équilibre financier et économique entre les communes riches et celles moins favorisées ».
Il a ainsi rappelé l’installation d’une commission d’experts chargée de préparer les projets de codes communal et de wilaya en vue de « lever les entraves » et d’ériger la commune et la wilaya en « piliers du développement local ».
« Le temps est venu de réviser les codes communal et de wilaya pour bâtir des institutions démocratiques et non démagogiques, en conférant davantage de prérogatives aux élus locaux », a soutenu le président de la République.
C’est clair : dans la nouvelle organisation des collectivités locales, il n’y aura plus de communes riches et d’autres pauvres vivotant des deniers publics.
A cet égard, ‘’la gestion de certaines infrastructures sera confiée à l’Etat au lieu des communes pour ne pas les accabler financièrement ». Il ajoutera d’ailleurs qu’il n’y a pas d’inconvénient à ce que les communes délèguent à des entreprises locales certains services publics comme le domaine de l’hygiène, en trouvant des mécanismes juridiques pour demander des comptes sur les performances ». »
C’est dire la naissance d’une nouvelle vision, plus pragmatique, plus moderne, de la gestion des communes en particulier et des collectivités locales en général que projette de mettre en œuvre le président Tebboune pour mettre les services de l’État au service du citoyen.
« Nous avons proposé dans la nouvelle version du code, de conférer au président de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) la qualité d’ordonnateur, afin que l’élu local soit un responsable investi des pleines prérogatives ». Il est clair que les élus locaux auront plus de responsabilités, plus d’attributions locales.
Le président Tebboune a, sur un autre chapitre, mis en garde les ‘’résidus’’ de la Issaba contre toute atteinte aux constantes nationales et au développement de la nation : « Nous sommes au courant des résidus de la Issaba qui menacent les walis et les responsables locaux en utilisant des relais pour les dissuader d’accomplir leurs missions’’, avant de souligner par ailleurs la nécessité de lutter contre la bureaucratie à travers « la numérisation globale qui est sur le point d’être généralisée ».