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L’insoutenable guerre à Gaza

L’année 2024 a été une année pleine de bruits et de fureurs qui ont bouleversé l’ordre international et démasqué l’hypocrisie de pas mal de démocraties. La guerre contre Gaza qui a fait rage durant toute l’année 2024 a mis en doute bien des croyances en dévoilant l’inanité des instances internationales devant les génocides et autres crimes de guerre.

Le 7 octobre 2023, en réaction aux provocations de colons juifs contre la mosquée d’Al Alqsa et aux campagnes de répression de l’armée israélienne contre les territoires palestiniens occupés, le Hamas a lancé, une offensive sans précédent dans le sud d’Israël, offensive qu’il a dénommée « Déluge d’El‐ Aqsa ».

Le lendemain, l’armée d’occupation israélienne déclenche l’opération « « Sabre de fer ». Gaza est soumise à d’intenses bombardements. Près de 300 000 réservistes israéliens ont été mobilisés en 48 heures. C’est dire la volonté dès le départ de l’armée d’occupation sioniste de nettoyer la bande de Gaza de ses habitants.

Le « siège total » de Gaza qui abritait quelque 2,4 millions de Palestiniens est lancé. Déjà sous blocus depuis juin 2007, l’enclave est soumise à une mort lente par la faim, la soif et le manque de soins. Des ordres d’évacuation commencent à pleuvoir poussant plus d’un million de personnes au déplacement d’un endroit à un autre.

Dans les bombardements israéliens, rien n’est épargné : hôpitaux, écoles, édifices religieux, quartiers d’habitations, châteaux d’eau… tout est pris pour cibles. La liste des martyrs s’allonge de jour en jour. Les enfants et les femmes comptaient parmi le gros des victimes. Si, au départ, avec un semblant de pression internationale, quelques camions d’aide humanitaire sont autorisés à entrer dans l’enclave par le point de passage de Rafah, après l’invasion, la prise de ce passage par l’armée israélienne, l’aide humanitaire se faisait très rare pour ne pas dire inexistante.

Nourriture, médicaments, médicaments… les Gazaouis sont privés de tout. La suspension des financements par plu‐ sieurs pays de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche‐Orient (UNRWA), motivée par des accusations israéliennes, a considérablement aggravé la crise à Gaza.

Malgré les résolutions adoptées, généralement sur initiative algérienne par le Conseil de sécurité de l’ONU pour « un cessez‐le‐feu immédiat à Gaza », Israël continue son génocide. Et comment !

Depuis 1948, le Conseil de sécurité a adopté plus de 200 résolutions sur la colonisation, le statut de Jérusalem ou le retour des réfugiés, mais aucune n’a été appliquée par l’entité sioniste et elle n’a jamais été inquiétée. Et ce n’est pas en 2024 où même des pays arabes se rangent foncièrement derrière Israël, que ce dernier va commencer à prendre au sérieux les décisions du Conseil de sécurité de l’ONU.

Heureusement que la Cour internationale de justice a redonné un peu d’espoir aux Palestiniens et à l’humanité en général. Les 11 et 12 janvier 2024, sous initiative sud‐africaine un procès historique s’est ouvert à La Haye. Israël de génocide devant la Cour internationale de justice, dans le but de mettre fin aux bombardements sur Gaza, responsables de milliers de morts civils. Cet événement ouvert un nouveau chapitre dans le conflit israélo‐palestinien. Mais ni les résolutions de l’ONU, ni les recommandations de la CPI ne donnent un frein à la soif de sang de l’entité sioniste.

En plus des tueries de masse, l’armée sioniste mène des assassinats ciblés. Elle tue successivement Ismaël Haniyeh et Yahya Sinouar, tout en menant d’intenses frappes sur Gaza. Le 21 novembre dernier, la CPI a lancé un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ce verdict historique n’a pas empêché l’entité sioniste de maintenir sa guerre et de continuer ses massacres. Au total, elle en a tué 28.000 Gazaouis en 2024, en majorité des enfants et des femmes. (presque le double depuis le début du conflit).

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L'express quotidien du 03/02/2025

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