11.6 C
Alger

Les entraîneurs victimes des caprices des supporters

C’est la catastrophe dans le championnat de Ligue 1 Mobilis où l’entraîneur reste toujours ce fusible qui est enclin à sauter et faire les frais de tout mauvais résultat, même si théoriquement tout le monde devrait être responsable d’une quelconque situation désavantageuse.

En effet, des 16 clubs de la Ligue 1, seul le coach tunisien de l’USM Alger, Nabil Maâloul, a pour le moment réussi à garder son poste, même si lui aussi a été sur le gril et aurait été pu être débarqué après le mécontentement de certains fans qui demandaient sa tête, mais malheureusement pour eux, le président, Sahbane, la soutenu dans les moments difficiles et a décidé de le garder contre vent et marrée.

Le reste des techniciens ont tous fait les frais de la bronca des inconditionnels déchaînés qui trouvaient tout de suite la victime parfaite qu’il fallait sacrifier. Pis, il y a un club, l’O Akbou, en l’occurrence, qui a changé d’entraîneur à deux reprises, alors qu’un autre club, la JS Saoura, a limogé son entraîneur, Cherif El Ouzani, en l’occurrence, avant même que la saison ne débute.

Les responsables de ces clubs, de leur côté, ne se posent pas trop de questions et préfèrent «obtempérer» et donc écarter ce coach voué aux gémonies plutôt que d’être, eux-mêmes sous pression, puisque cela peut se retourner contre eux à tout moment.

Pourtant, l’entraîneur ne peut, à lui seul, assumer toute la responsabilité, sachant que cela peut toucher les joueurs dont le niveau ne cadre pas avec les objectifs tracés ou bien la direction qui n’aurait pas mis les moyens qu’il faut pour jouer l’objectif que l’on se fixe.

L’essentiel est que dans un bateau tout le monde est chargé d’une mission et se doit de la remplir convenablement. Mais dans nos clubs, la victime est toujours l’entraîneur qui reste le fusible le plus facile.

LA FAF DOIT LIMITER CES CHANGEMENTS

Face à cette situation rocambolesque et inédite, la FAF devra s’interposer et reprendre son autorité en reprenant, par exemple, une ancienne mesure qui faisait que les clubs n’avaient pas le droit d’obtenir plus de deux licences par an, pour éviter ce genre de situation et éviter aussi cette saignée des entraîneurs, sachant que l’Etat dépense de grandes sommes d’argent pour former.

Mais là, certains diront que cela n’arrange pas les clubs surtout qu’il se peut que la relation avec tout technicien arrive à un point de non retour.

En plus, certains dirigeants tergiversent à chaque fois et trouvent des «combines», en gardant l’adjoint-entraîneur qui reste titulaire de la licence, alors que le nouvel entraîneur est officiellement un membre du staff ou un dirigeant et ce pour éviter des embrouilles avec la FAF.

Tout cela montre qu’un grand chantier attend les responsables de la balle ronde nationale et même ces dirigeants de clubs qui doivent travailler sur des bases saines et avec un projet clair à moyen et long terme.

Articles de meme catégorie

L'express quotidien du 03/02/2025

Derniers articles