Il y a de plus en plus de signaux que les négociations sur le cessez-le-feu approchent de leur conclusion. Une source palestinienne au fait des négociations confirme à un journal libanais qu’un accord global de cessez-le-feu dans la bande de Gaza est enfin approuvé par les deux parties, mais que certains détails entravent encore la signature de l’accord et l’annonce officielle de la trêve.
D’après la source interrogée par le journal, l’entité d’occupation n’a pas fourni de détails sur le mécanisme d’échange de prisonniers, ni d’éclaircissements sur la manière dont les blessés pourront quitter la bande de Gaza pour recevoir des soins médicaux à l’étranger.
L’entité d’occupation n’a pas également fourni d’agenda sur le retrait des forces militaires de la bande de Gaza, ni de détails sur la gestion du point de passage de Rafah et l’entrée des camions d’aide humanitaire.
Même si pour tout le monde la signature de l’accord est imminente, il demeure néanmoins que les petits calculs de l’occupation israélienne freinent encore la fin des hostilités et peuvent créer des surprises.
Les divers scénarios autour des répercussions sur le gouvernement d’occupation avancés par les extrémistes du gouvernement font encore hésiter Netanyahou à aller de l’avant malgré les fortes pressions américaines à conclure cet accord avant ce 20 janvier.
Cet accord, selon CNN qui a révélé les détails, comprend trois étapes. La première étape, d’une durée de 42 jours, verra la libération de 33 prisonniers israéliens, dont des femmes, des enfants, des hommes de plus de 50 ans et des blessés.
En contrepartie, Israël libérera 1000 prisonniers palestiniens, dont des Palestiniens condamnés pour avoir tué des Israéliens. Les civils pourront retourner librement dans le nord de la bande de Gaza, parallèlement au retrait progressif de l’armée d’occupation de l’enclave.
Dans cette première étape, l’armée d’occupation est autorisée à rester le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte.
En ce qui concerne les deuxième et troisième phases, il a été convenu que les négociations commenceraient le 16ᵉ jour de la première phase.
Les deux dernières phases prévoiraient respectivement la libération des otages masculins et un retrait plus massif de l’armée d’occupation, puis le retour de la totalité des otages vivants ou morts et le départ de l’armée israélienne de la bande de Gaza.
Si cet accord en trois phases, malgré ses parts d’ombre, est bien accueilli par beaucoup de pays, les représentants des familles des prisonniers israéliens à Gaza, pour leur part, ont exigé un « accord global », exprimant leur refus de restituer « seulement 33 personnes enlevées et de laisser les autres face à l’inconnu ».
Lors d’une conférence de presse organisée à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre israélien, les familles ont accusé le gouvernement d’essayer de « les faire taire ».
D’autre part, le chef de l’opposition israélienne, Yair Lapid, a une nouvelle fois proposé de protéger le gouvernement de Netanyahou de l’effondrement, au cas où les ministres d’extrême droite qui rejettent l’accord de cessez-le-feu démissionneraient.
Pour rappel, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, avait menacé de démissionner si un accord était conclu avec le Hamas. Il a exhorté son acolyte ministre d’extrême droite Bezalel Smotrich à le rejoindre, ce qui pourrait faire basculer la coalition de Netanyahou.
Au vu des développements sur le terrain, l’entité d’occupation semble déterminée à poursuivre les massacres jusqu’à la dernière minute.
Selon l’agence Wada, les troupes militaires de l’occupation ont commis six massacres contre des familles dans la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures, entraînant la mort d’au moins 62 Palestiniens et des blessures à 235 autres.
La même source ajoute que cinq civils palestiniens sont tombés en martyr ce mercredi matin dans des frappes israéliennes ciblant le camp de réfugiés de Bureij au centre de la bande de Gaza.
