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L’Algérie «veillera à suivre la mise en œuvre du cessez-le-feu à Ghaza»

Dans un entretien accordé à la chaîne internationale d’information AL 24 News, depuis le siège de la Mission permanente de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, Ahmed Attaf, ministre d’État chargé des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, a souligné que la réunion prévue hier sur la « situation au Moyen-Orient » se concentrera sur le cessez-le-feu à Ghaza.

 Il a précisé que l’Algérie, en tant que présidente de la session actuelle du Conseil de sécurité, veillera à suivre la mise en œuvre de l’accord dans toutes ses dimensions. « Cette réunion intervient après l’adoption de l’accord international tant attendu sur le cessez-le-feu à Ghaza, qui est entré en vigueur le 19 janvier dernier.

Depuis son accès au Conseil de sécurité en tant que membre non permanent, l’Algérie a placé la question palestinienne au cœur de ses priorités, afin de mettre un terme aux hostilités et d’atténuer les souffrances des Ghazaouis », a-t-il déclaré.

Ahmed Attaf a expliqué que l’accord se déroule en trois étapes distinctes. La première phase, qui a débuté dimanche matin, comprend un cessez-le-feu, l’acheminement de l’aide humanitaire pour les habitants de Gaza et le retrait des forces d’occupation des zones résidentielles.

La deuxième phase sera consacrée à l’élargissement des échanges de prisonniers, déjà initiés lors de la première étape, ainsi qu’à l’intensification de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Enfin, la troisième phase portera sur les mesures politiques, administratives et sécuritaires spécifiques à Ghaza, dans le cadre de ce qu’il a décrit comme des « préparations pour l’avenir ».

Selon Ahmed Attaf, l’Algérie, présidant le Conseil de sécurité ce mois-ci, assumera la responsabilité du suivi de cet accord, de sa mise en œuvre et de l’évaluation de ses progrès, tout en intervenant pour aplanir les obstacles ou irrégularités rencontrés pendant sa mise en œuvre.

Concernant la position de l’Algérie sur l’accord de cessez-le-feu, Ahmed Attaf a déclaré : « Nous nourrissons un espoir et un optimisme prudents, car cet accord reste très fragile et nécessite le soutien de la communauté internationale pour se concrétiser sur le terrain.

En tant qu’Algériens, nous attendons du Conseil de sécurité qu’il approuve, adopte, confirme et élargisse le soutien international à cet accord». Élaboré par un groupe restreint d’acteurs internationaux, cet accord doit être entouré de toutes les attentions nécessaires, et « la communauté internationale doit dès aujourd’hui s’y rallier afin de lui conférer un poids et une dimension réels », a souligné Ahmed Attaf.

Le ministre des Affaires étrangères a souligné que l’accord de cessez-le-feu à Gaza constitue « une étape dans un cadre plus large et plus global, celui de la recherche d’une solution durable à la question palestinienne.

Selon lui, cette solution ne peut se réaliser que dans le respect de la légitimité internationale sur cette question, dont le premier pilier est la solution des deux États. »

Interrogé sur une éventuelle décision de l’Algérie de se retirer des travaux du Conseil de sécurité qu’elle préside lors de la prise de parole de la délégation israélienne, comme cela est souvent le cas lors des réunions internationales, le ministre algérien des Affaires étrangères a précisé que la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU représente une « responsabilité qui implique des obligations pour le pays qui en a la charge ».

Il a ajouté : « L’Algérie conserve effectivement sa position nationale, mais elle doit également honorer ses responsabilités en tant que présidente du Conseil, ce qui implique de respecter ses usages, ses traditions et ses règlements. »

Ahmed Attaf a affirmé : « L’Algérie doit agir en tant que présidente du Conseil de sécurité, et non en tant que pays guidé uniquement par ses propres positions. « Je me comporterai comme le président du Conseil de sécurité, indépendamment de la position de mon pays », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, dans un communiqué émanant du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, il est indiqué qu’Ahmed Attaf, mandaté par le président de la République, présidera une série de réunions et d’activités dans le cadre de la présidence algérienne tournante du Conseil de sécurité des Nations Unies pour le mois de janvier.

« Le ministre d’État dirigera les réunions de haut niveau programmées au Conseil de sécurité à l’initiative de l’Algérie, visant à mettre en lumière les questions les plus pressantes du monde arabe et du continent africain, notamment les développements de la question palestinienne, la lutte contre le terrorisme en Afrique et la coopération entre les Nations Unies et la Ligue arabe », précise le communiqué.

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