L’occupation israélienne a libéré, ce samedi, 200 prisonniers palestiniens dans le cadre d’un nouvel échange de prisonniers prévu par l’accord de cessez-le-feu, en échange de quatre soldates israéliennes otages à Ghaza depuis le 7 octobre 2023.
À cette occasion, la Commission des affaires des prisonniers palestiniens et le Club des prisonniers palestiniens ont déclaré que les détenus libérés dans ce nouvel échange sont des prisonniers condamnés à perpétuité ou à de lourdes peines dans les prisons de l’occupation.
Parmi les prisonniers libérés, il y a lieu de citer Mohamed Al-Ardah, l’un des héros de l’opération « Tunnel de la liberté », Iyad Jarardat, qui a également participé à cette opération, Raâd al-Saadi, le plus ancien des prisonniers de Jénine qui a passé 36 ans dans les prisons de l’occupation dans le cadre de sa condamnation à deux peines de prison à perpétuité ainsi que Thabet al-Mardawi accusé par l’occupation d’avoir creusé un tunnel dans la prison de Shatta et d’avoir tenté de s’évader.
L’échange de ce samedi comprenait également la libération du prisonnier Hussam Abed, condamné à trois peines de prison à vie par l’occupation. Dans le sillage de cette libération, trois bus transportant les prisonniers palestiniens libérés sont arrivés dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie, où ils ont été accueillis par une foule immense.
Les prisonniers ont été portés sur les épaules de la foule à Ramallah et ont brandi le signe de la victoire, en exprimant leurs fervents remerciements à la résistance palestinienne de Ghaza, à l’origine de leur liberté et de la conclusion de l’accord d’échange.
Au moment où les bus transportant les prisonniers libérés arrivent en Cisjordanie, 16 d’entre eux arrivent à l’hôpital européen de Ghaza, dans la ville de Khan Younès, sous les acclamations de la foule.
« Pour la première fois depuis le 7 octobre, nous entendons des chants pour le retour des prisonniers libérés dans la bande de Ghaza », a déclaré un correspondant d’un média libanais se trouvant sur place.
Dans leurs allocutions de circonstance, un certain nombre de prisonniers libérés ont rendu hommage à la population de Ghaza et à sa résistance, sans laquelle ils n’auraient pas quitté les geôles de l’occupation.
Wael Jaghoub, arrêté en 2001 et condamné à perpétuité, a déclaré à cette occasion : « Notre liberté est un pas vers la liberté de notre peuple et de la Palestine. » Il a souligné que cette liberté est due à la constance légendaire de Ghaza.
« Nous nous inclinons devant Ghaza, qui est un modèle de résistance mondiale, et chaque Palestinien en fait partie », a-t-il ajouté. Il a dénoncé en cette circonstance les « crimes de guerre » commis à l’intérieur de la prison, tels que la famine, la torture, les agressions et le refus de soins.
Il a également souligné que « l’occupation empêche toute nouvelle d’arriver aux prisonniers et les isole complètement du monde extérieur ». Un autre prisonnier libéré a déclaré qu’à sa libération « l’un des responsables du Shin Bet m’a dit : « Nous serons toujours là », et je lui ai répondu : « Nous aussi, nous serons toujours là ». Tous les prisonniers libérés ont tenu à souligner qu’ils sont tous du côté et avec la résistance palestinienne.
Il convient de noter que les brigades Al-Qassam, l’aile militaire du Hamas, ont libéré quatre femmes soldats israéliennes samedi, dans le cadre du deuxième round de la première phase de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza.
Les Brigades Qassam ont remis les quatre prisonnières, qui portaient des uniformes militaires, au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sur la place de Palestine, dans la ville de Ghaza.
À noter enfin qu’un certain nombre de prisonniers palestiniens libérés sont évacués vers l’étranger. Deux bus à leur bord, 70 prisonniers palestiniens sont entrés en Égypte via le terminal de Rafah.