Le journal Yediot Aharonot a rapporté samedi soir que l’armée d’occupation israélienne s’est retirée complètement de ses dernières positions dans le corridor de Netzarim, qui sépare le nord de la bande de Gaza du sud, plus de quinze mois après son occupation.
Selon le journal, cette opération fait partie de la première phase de l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers entre Israël et les factions de la résistance palestinienne à Gaza, qui comprend le retrait des forces d’occupation israéliennes dans le corridor de Netzarim, situé au centre de la bande.
Yediot Aharonot a indiqué que les sites à évacuer sont à l’est de la route de Salah Eddine, ce qui signifie que l’armée d’occupation israélienne ne maintiendra aucune présence dans le centre et le nord de la bande de Gaza et que la présence militaire israélienne restera limitée pour le moment à l’axe de Philadelphie, dans le sud de la bande de Gaza.
Bassem Naim, membre du bureau politique du Hamas et ancien ministre de la Santé à Gaza, a déclaré samedi à l’AFP que le « manque d’engagement » d’Israël à mettre en œuvre tous les termes de l’accord de trêve mettait le cessez-le-feu à Gaza en péril, alors que les pourparlers sur sa deuxième phase n’ont pas encore commencé.
Bessam Naim a prévenu que l’accord était menacé ; toutefois, il a déclaré que le mouvement palestinien ne souhaite pas la reprise de la guerre. « Les atermoiements et le manque d’engagement dans la mise en œuvre de la première phase et les tentatives de créer un environnement politique, international, diplomatique et médiatique pour faire pression sur les négociateurs palestiniens au moment d’entamer la deuxième phase mettent certainement en péril cet accord qui risque donc de s’arrêter et de s’effondrer », a-t-il déclaré.
« Un retour à la guerre n’est certainement pas notre souhait ni notre décision, mais si l’occupation décide de reprendre la guerre, il est certain que notre peuple palestinien, qui a tenu bon pendant 15 mois et porte dans son cœur l’esprit de la résistance, sera prêt à répondre de manière appropriée », a-t-il poursuivi.
Le chef du Hamas a ajouté : « Nous nous attendions à ce que la deuxième phase des dialogues commence lundi dernier. Nous sommes toujours prêts à entamer les négociations , mais l’occupation fait traîner les choses. Je n’ai pas de date précise pour le début du processus de négociation. Il se peut qu’il commence dans les jours à venir », a -t-il expliqué.
Selon l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers, qui est entré en vigueur le 19 janvier, les forces d’occupation israéliennes se retireront du centre de Gaza, notamment de l’axe de Netzarim et du rond-point de Koweït, l’une des portes d’entrée de la ville de Gaza, et leurs installations militaires seront complètement démantelées au 22ᵉ jour de la mise en œuvre de l’accord.
L’accord prévoit également le retour des personnes déplacées dans leur lieu de résidence et la liberté de circulation des Palestiniens dans toutes les zones de la bande de Gaza.
Pour rappel, c’est le 19 janvier que l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et un échange de prisonniers entre le Hamas et l’entité d’occupation est entré en vigueur. Cet accord comprend trois phases, chacune d’une durée de 42 jours. Il était convenu qu’au cours de la première phase des négociations, sous la médiation de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis, se fera autour de la deuxième et de la troisième phase.
