La récente visite en Syrie du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a suscité une vague d’intoxication de la part des relais médiatiques du régime marocain. À coup de rumeurs et de contre-vérités, ces derniers se sont lancés dans une nouvelle offensive de désinformation, preuve d’un malaise grandissant face à l’influence régionale de l’Algérie.
Dernière invention en date, des médias et comptes pro-régime prétendent que la visite d’Attaf à Damas aurait été motivée par une soi-disant demande de libération de soldats algériens et sahraouis capturés en Syrie. Une affirmation dénuée de tout fondement, reprise en boucle dans les sphères propagandistes marocaines. Cette stratégie, bien connue, consiste à répéter un mensonge jusqu’à ce qu’il s’impose dans l’opinion. Une méthode qui rappelle tristement les recettes des grandes entreprises de manipulation médiatique.
La réalité de la visite est pourtant toute autre. Loin des scénarios fantasmés par la propagande marocaine, l’entretien entre Ahmed Attaf et le président syrien Ahmed al-Sharaa a essentiellement porté sur la coopération entre les deux pays et la solidarité algérienne avec la Syrie en cette période de reconstruction. L’Algérie, fidèle à sa ligne diplomatique non-alignée et à son soutien aux causes justes, renforce ainsi ses relations avec Damas dans un esprit de dialogue et de coordination régionale.
Le succès de cette visite dérange manifestement Rabat. Ces dernières années, le Maroc a multiplié les manœuvres pour « saper » la diplomatie algérienne, quitte à recourir à des montages grossiers. L’objectif, détourner l’attention de ses propres échecs et masquer l’isolement croissant de son régime sur certaines questions sensibles, notamment le dossier du Sahara occidental.
Si la surenchère médiatique du voisin de l’Ouest n’a rien de surprenant, elle illustre une fébrilité grandissante. Face à une Algérie qui avance sur la scène internationale avec constance et crédibilité, le Maroc semble prisonnier d’une logique de dénigrement systématique, quitte à sombrer dans le discrédit. Mais au final, les faits parlent d’eux-mêmes, pendant que certains s’échinent à réécrire la réalité, d’autres construisent l’avenir sur des bases solides.