Le président de la République Abdelmadjid Tebboune est monté au créneau lors du dernier Conseil des ministres tenu dimanche pour remettre les pendules à l’heure et mettre fin aux excès enregistrés dans différents domaines, notamment dans celui stratégique de l’énergie.
Il fallait en effet dire stop au règne des excès tous azimuts qui ont caractérisé les vingt années de règne de Bouteflika, synonyme de la gabegie, de la corruption et de dépenses faramineuses aux dépens d’un véritable investissement qui garantirait un développement durable de l’Algérie.
Si les décisions prises lors de ce Conseil des ministres illustrent parfaitement la politique du président Tebboune quant à son option en faveur d’une paix sociale, sont justes et en adéquation avec l’amélioration du pouvoir d’achat des Algériens et celle aussi de la qualité de vie en Algérie, il n’en demeure pas moins qu’il faille veiller à maintenir le cap du spectre d’une inflation qui risque au moyen et court terme de devenir insaisissable.
L’amélioration de la bourse des étudiants est une preuve tangible de ce souci de préserver nos universitaires du besoin matériel qui le dévierait de son objectif premier, sa réussite dans les études, et fait partie des décisions sages et bien réfléchies.
Cependant, cela ne saurait nous faire oublier que, dans cette forme euphorique du mieux vivre, personne ne semble en calculer les conséquences désastreuses au plan économique et financier.
L’effort de l’État de mettre à la disposition des foyers et celle indispensable du tissu industriel, les ressources énergétiques à très bons prix, ne peut être poursuivi sans porter atteinte à notre pays sur le plan économique.
C’est sans doute la raison qui a poussé le président de la République Abdelmadjid Tebboune à demander aux membres du gouvernement de réfléchir aux moyens de rationaliser la consommation des différentes sources énergétiques, tout en soulignant qu’il faut préconiser une nouvelle approche sur la base d’études approfondies, tout en indiquant qu’il y a lieu de miser aussi sur les énergies renouvelables afin d’en atténuer le choc de ce changement qui serait progressif et non brutal. Autrement dit, les directives sont, on ne peut plus claires : il s’agit bel et bien de maintenir la cohésion sociale avec des mesures avantageuses aux citoyens sans pour cela occulter le fait qu’il faille mettre un holà au gaspillage.
